La seule issue du conflit réside en un compromis négocié. Les bases d'un éventuel accord de paix reposent sur ce qui avait été acquis lors des discussions qui ont eu lieu à Camp David. Rappelons qu'à l'issue de ce sommet, une déclaration conjointe a été publiée, dans laquelle les parties affirment que le but de la négociation est de mettre fin au conflit; s'engagent à créer un environnement propice aux pourparlers sans pression ni violence; soulignent l'importance de s'abstenir de tout acte unilatéral; réaffirment que les différends ne doivent être résolus que par des négociations de bonne foi.
Toutefois, pour que les pourparlers reprennent, il faudrait que les violences baissent de manière significative.
• Israël ne s'oppose pas à la création d'un Etat palestinien indépendant. Une grande majorité de la classe politique et de l'opinion publique en Israël y voit un fait acquis, quand bien même celui-ci ne serait pas préconisé par les résolutions 242 et 338 du Conseil de Sécurité de l'ONU, ni par les accords d'Oslo.
Pourtant, pour que cet Etat soit viable, il faudrait déterminer, de commun accord, quel serait le tracé exact de ses frontières, la nature des relations militaires et économiques qu'il entretiendra avec Israël, le statut de Jérusalem, des implantations et des réfugiés. Toutes ces questions complexes ne peuvent être réglées par une déclaration d'indépendance unilatérale, qui ne ferait qu'envenimer la situation. Les discussions qui ont été menées à Camp David avaient abordé tous ces dossiers et des avancées très importantes ont été accomplies, jusqu'à un point très proche d'un accord définitif. La communauté internationale a reconnu que dans un effort exceptionnel en vue d'aboutir à un accord de paix, Israël est allé jusqu'à briser ses propres tabous pour parvenir à un compromis avec les Palestiniens.
L'avènement d'un Etat palestinien devrait donc être le résultat d'un processus de négociation et en aucun cas d'émeutes sanglantes ou de violences ininterrompues.
• Les violences ont commencé quand les Palestiniens se sont mis à attaquer les positions de l'armée israélienne par des pierres, des cocktails molotov et des armes à feu.
La déclaration de Sharm-el-Sheik avait envisagé que des mesures soient prises afin que les deux parties fassent baisser la tension. Israël a commencé à redéployer ses troupes immédiatement après le sommet, conformément à la déclaration. Israël a maintenu ce redéploiement pendant 48 heures malgré le fait que Yasser Arafat, de son côté, n'ait pas tenu ses engagements : il n'y a eu ni appel public à la cessation des violences, ni reprise de la coordination entre les forces de sécurité, ni instructions d'arrêter les tirs. Devant la recrudescence des attaques contre des civils et des militaires israéliens — y compris par l'utilisation de charges explosives et voitures piégées —Tsahal n'a fait que riposter et, le cas échéant, à engager des représailles, notamment après le lynchage de réservistes ou l'attentat qui a été commis contre un bus scolaire. Le gouvernement israélien a estimé de son devoir de protéger ses ressortissants, quotidiennement pris pour cible par des émeutiers, des tireurs et des terroristes.
• Israël a accepté la création d'une Commission pour la vérification des faits qui ont conduit à l'Intifada. La Commission devrait commencer ses travaux dès que les violences auront considérablement baissé.
• A Camp David, le Premier ministre d'Israël avait accepté, en prenant des risques politiques considérables, de discuter un partage de la souveraineté de Jérusalem. Arafat a refusé cette discussion. Les violences et les émeutes se comprennent d'autant moins que ce problème aurait pu être résolu par la négociation. Celle-ci reste la seule voie qui peut aboutir à une solution juste et équitable, qui ne saurait ignorer l'attachement historique du peuple juif à la ville de Jérusalem et au Mont du Temple.
• Le prochain gouvernement israélien issu des élections anticipées, annoncées par la démission de M. Ehud Barak, ne pourra que poursuivre les efforts de ses prédécesseurs en vue de l'aboutissement du processus de paix malheureusement interrompu par les violences enregistrées depuis 3 mois. Les voeux de paix constamment exprimés par la population israélienne devant répondre aux besoins de sécurité de toutes les populations concernées.
1947
29 novembre : L'Assemblée générale des Nations unies adopte, à la
majorité des deux tiers, le plan de partage de la Palestine par la
résolution 181 qui prévoit un Etat juif, un Etat arabe et une zone «
sous régime international particulier ».
1948
14 mai : Proclamation de la naissance de l'Etat d'Israël par David Ben
Gourion. Le 15 mai, les armées des Etats arabes qui refusent le plan de
partage pénètrent en Palestine.
1948-1949
Guerre d'Indépendance d'Israël.
Armistices signés entre Israël et ses différents voisins arabes.
1949
11 mai : L'État d'Israël devient membre de l'ONU.
Du 23 février au 20 juillet 1949 : Les accords d'armistice signés par Israël et ses voisins arabes entérinent les résultats de la guerre: l'Etat palestinien ne voit pas le jour. La Jordanie occupe la Cisjordanie. L'Egypte occupe la bande de Gaza.
1950
24 avril : Annexion de la Cisjordanie par la Transjordanie. L'Egypte
assure son contrôle sur Gaza.
1956
Octobre-novembre : Campagne du Sinaï. Alliance de la France et de la
Grande-Bretagne et d'Israël contre l'Egypte, après la nationalisation
par Nasser du canal de Suez, le 26 juillet.
1958
1er février : Union de l'Egypte et de la Syrie au sein de la République
arabe unie (RAU).
1959
Octobre : Premier congrès du Fath, créé au Koweït.
1964
13-17 janvier : Premier sommet des chefs d'Etat arabes au Caire.
29 mai : Création de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
1965
1er janvier : Première action militaire du Fath contre Israël.
1967
5-10 juin : Guerre des Six jours. Israël occupe la Cisjordanie, bande de
Gaza, Jérusalem-Est, le Sinaï égyptien et le Golan syrien.
22 novembre : Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la
résolution 242.
1969
Conférence de Karthoum : les 3 non Arabes :
1970
Février : Graves affrontements entre l'OLP et le gouvernement jordanien.
Septembre : Affrontements entre l'OLP et l'armée jordanienne («Septembre
noir»). L'OLP est expulsée un an plus tard de Jordanie. La direction de
la Résistance palestinienne s'installe au Liban.
1972
5-6 septembre : Assassinat de plusieurs athlètes israéliens aux Jeux
olympiques de Munich par un commando de l'organisation palestinienne
«Septembre noir».
1973
6 octobre : Offensive des troupes égyptiennes et syriennes pour
reconquérir les territoires occupés par Israël. Début de la guerre
d'Octobre, dite aussi guerre du Kippour.
22 octobre : Adoption de la résolution 338 du Conseil de sécurité. Les
combats cessent quelques jours plus tard.
26-28 novembre : Sommet arabe d'Alger. L'OLP est reconnue comme «seul
représentant du peuple palestinien». La Jordanie s'abstient sur cette
résolution.
1975
Avril : Début de la guerre civile libanaise.
1976
13 avril : Élections municipales en Cisjordanie occupée. Large victoire
des candidats proches de l'OLP.
Juin : Intervention massive des troupes syriennes au Liban contre l'OLP
et le Mouvement national libanais.
6 septembre : L'OLP est admise comme membre à part entière de la Ligue
arabe.
1977
19-21 novembre : Voyage du président égyptien Anouar Al Sadate à
Jérusalem.
Discours à la Knesset : «No more wars, no more bloodshed».
1978
17 septembre : Signature des accords de Camp David entre l'Egypte,
Israël et les Etats-Unis, condamnés par le sommet arabe de Bagdad en
novembre.
1979
26 mars : Signature du Traité de paix entre Israël et l'Egypte.
M. Begin et A. Sadate reçoivent le Prix Nobel de la Paix.
1981
Juillet : Guerre israélo-palestinienne à la frontière libanaise.
Bombardements israéliens de Beyrouth.
6 octobre : Assassinat du président Sadate.
1982
25 avril : Fin de l'évacuation du Sinaï par Israël.
6 juin : Début de l'invasion israélienne du Liban et siège de Beyrouth.
L'OLP entame en septembre, sous la protection de la Force
multinationale, l'évacuation de la capitale libanaise.
14-18 septembre : Assassinat du nouveau président libanais Bechir
Gemayel.
20 septembre : Proposition par le roi Hussein de Jordanie d'une
«Confédération jordano-palestinienne».
1983
17 mai : Accord de paix libano-israélien.
1984
5 mars : Abrogation de l'accord israélo-libanais de 1983 par Amine
Gemayel.
1985
Juin : Fin du retrait israélien du Liban, à l'exception de la bande
frontalière du sud contrôlée par l'Armée du Liban sud.
1987
Décembre : Début à Gaza, puis en Cisjordanie de l'Intifada, soulèvement
palestinien dans les territoires occupés par Israël.
1988
31 juillet : Le roi Hussein de Jordanie annonce, à la télévision, qu'il
rompt « les liens légaux et administratifs » de son pays avec la
Cisjordanie, annexée par son grand-père Abdallah en 1950 et occupée
depuis 1967 par Israël.
12-15 novembre : Dix-neuvième session du Conseil national palestinien à
Alger : l'OLP proclame l'État de Palestine, reconnaît les résolutions
181, 242 et 338, et réaffirme sa condamnation du terrorisme.
13 décembre : Discours de Yasser Arafat devant l'Assemblée générale des
Nations unies à Genève (les Etats-Unis ayant refusé
un visa au chef de l'OLP) dans lequel il reprend les déclarations
du CNP de novembre. Le lendemain il condamne le terrorisme
sous toutes ses formes. Washington accepte alors d'ouvrir un
«dialogue substantiel » avec l'OLP.
1989
6 avril : M. Itzhak Shamir présente son plan en quatre points - centré
sur l'organisation d'élections dans les Territoires occupés.
2-4 mai : Visite de M. Yasser Arafat à Paris, au cours de laquelle le
chef de l'OLP déclare la Charte palestinienne «caduque».
1990
Janvier : L'émigration des juifs d'URSS vers Israël connaît une brusque
accélération. Le nombre mensuel d'arrivants ne cessera de croître
jusqu'en décembre (34 000), portant le total pour l'année à près de 200
000.
2 août : Les forces irakiennes franchissent la frontière de l'émirat du Koweit. La résolution 660 du Conseil de sécurité de l'ONU exige «le retrait immédiat et inconditionnel de toutes les forces irakiennes». Contrairement à la majorité des pays arabes, l'OLP soutient Saddam Hussein.
1991
17 janvier au 28 février : Guerre du Golfe. L'Irak envoie des missiles
Scud sur Israël qui ne réplique pas.
30 octobre : Ouverture de la Conférence de Madrid par les présidents
américain et soviétique George Bush et Mikhaïl Gorbatchev, suivie, le 3
novembre, des premières négociations bilatérales entre Israël et ses
voisins arabes, y compris Palestiniens dans le cadre d'une délégation
commune jordano-palestinienne. Celles-ci se poursuivront, non sans mal,
en décembre et février, alors que les négociations multilatérales
s'ouvriront, à Moscou, le 28 janvier 1992.
1992
23 juin : Itzhak Rabin remporte les élections législatives israéliennes.
1993
20 au 22 janvier : Début des négociations secrètes à Oslo.
9-10 septembre : Israël et l'OLP se reconnaissent mutuellement.
13 septembre : Signature par l'OLP et le gouvernement israélien à la
Maison Blanche de la Déclaration de principes israélo-palestinien.
1994
29 février : Accord de Paris entre Israël et l'OLP sur les questions
économiques.
4 mai : Accord du Caire entre Itzhak Rabin et Yasser Arafat sur les
modalités d'applications de la Déclaration de principes
israélo-palestinienne.
10-11 mai : Début du retrait de l'armée israélienne.
14 octobre : MM. Arafat, Pérès et Rabin reçoivent conjointement le prix
Nobel de la paix.
26 octobre : Signature du traité de paix entre Israël et la Jordanie.
1995
28 septembre : M. Arafat et Rabin signent à Washington, en présence des
présidents Clinton et Moubarak ainsi que du roi Hussein, des accords sur
l'extension de l'autonomie à la Cisjordanie, dits Oslo II.
4 novembre : Assassinat d'Itzhak Rabin par Yigal Amir. Il est remplacé
par M. Shimon Peres.
Novembre-décembre : Israël achève son retrait des villes palestiniennes
- sauf Hébron.
1996
20 janvier : M. Yasser Arafat est élu président de l'Autorité
palestinienne et ses partisans emportent les deux tiers des 80 sièges au
Conseil d'autonomie, qui prend le nom de Conseil législatif.
29 mai : M. Benyamin Netanyahou remporte les élections en Israël.
1997
15 janvier : Protocole d'accord sur le redéploiement israélien dans la
ville d'Hébron et sur le transfert de certains pouvoirs à l'Autorité
palestinienne.
1998
23 octobre : Accord de Wye River. L'Autorité palestinienne devrait
récupérer dans les trois mois 13 % supplémentaires du territoire de la
Cisjordanie (dont 1 % en pleine souveraineté et 12 % en souveraineté
partagée avec Israël), en échange d'une répression accrue de la part de
la police palestinienne des mouvements hostiles à la paix ; la CIA
supervise le plan de «lutte contre le terrorisme».
24 novembre : Inauguration de l'aéroport international de Rafah/Gaza..
21 décembre : Par 81 voix contre 30, le Parlement israélien décide de
s'auto-dissoudre et de convoquer des élections anticipées prévues pour
le 17 mai 1999.
1999
7 février : Décès du roi Hussein de Jordanie remplacé par son fils, le
prince devenu roi Abdallah II.
17 mai : Elections, en Israël, des 120 députés à l'Assemblée et du
premier ministre. Le candidat travailliste Ehoud Barak l'emporte
largement sur le chef du Likoud Benyamin Netanyahou, par 56 % contre 44
%.
4 septembre : Signé par MM. Yasser Arafat et Ehud Barak, l' Accord de
Charm el-Cheikh., redéfinit le calendrier d'application des accords de
Wye River pour le retrait supplémentaire de l'armée israélienne,
l'ouverture de deux « passages sûrs » entre la bande de Gaza et la
Cisjordanie, la libération de prisonniers supplémentaires et l'accord
définitif sur les questions restées en suspens, qui doit être conclu au
plus tard le 13 septembre 2 000.
13 octobre : Le premier ministre Ehud Barak et la principale
organisation de colons juifs s'accordent sur le démantèlement d'une
dizaine d'implantations sauvages sur les 42 établies sous le
gouvernement Netanyahou.
15-16 décembre : Reprise des pourparlers israélo-syriens, interrompus
depuis 1996, à Washington. Les négociations seront suspendues en mars,
faute d ‘accord.
2000
Mai : Retrait de l'armée israélienne du Liban sud.
10 juin : Décès du président syrien Hafez El Assad. Son fils Bachar lui
succède.
11-24 juillet : Sommet de Camp David entre le président américain
William Clinton, le premier ministre israélien Ehud Barak et le
président de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat.
31 juillet : La Knesset élit M. Moshe Katsav, huitième président de
l'Etat d'Israël.
28 septembre : Le chef du Likoud, Ariel Sharon, se rend sur
l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. Premiers heurts, premières
victimes et début d'une longue crise.
16-17 octobre : Sommet de Charm El-Cheikh, accord oral en trois points:
“fin de la violence “, “mise en place d'une commission d'enquête” sur
les affrontements et “reprise des négociations dans le cadre du
processus de paix”. Sans résultat notable sur le terrain.
21-22 octobre : 25e sommet arabe au Caire, en présence de quatorze chefs
d'Etat arabes, qui n'adoptent aucune mesure drastique à l'encontre
d'Israël.
Fin juillet 2000, après l'échec du Sommet de Camp David, la chaîne de
télévision Euronews présente un reportage de la télévision portugaise.
Le journaliste commente : “Les grandes vacances ne sont pas les mêmes
pour tous les enfants. Ces garçons sont dans un camp militaire de
vacances. Ils ont entre 7 et 16 ans et apprennent à faire la guerre. Il
y a 40 camps dans la bande de Gaza. Au programme : chants de guerre en
l'honneur de la Mère Patrie et entraînement paramilitaire. Le meilleur
moment pour ces enfants? Monter et démonter une Kalachnikov qui leur
permettront de devenir de vrais guerriers.” On voit alors à l'écran un
enfant palestinien, il manie une arme. L'enfant interviewé s'explique :
“Nous apprenons à chasser les ennemis de notre terre. On s'envoie des
messages d'un camp à l'autre.”
• Une équipe de la télévision belge (RTL - TVI) filme une manifestation dans les territoires. Le reportage a été diffusé les 4 et 5 octobre 2000. Le présentateur commente : “Nous filmons le début de la manifestation. Soudain une camionnette débarque à vive allure. A l'intérieur des militants du Fatah. Ils donnent leurs ordres et surtout distribuent des cocktails molotov. Nous filmons. Mais ces images vous ne les verrez jamais. En quelques secondes, tous ces jeunes ont entouré l'équipe. Ils nous ont menacés et nous avons été embarqués sans ménagement vers le poste de police. Là, nous nous sommes expliqués, mais nous avons dû effacer les images litigieuses. La police palestinienne a calmé la situation mais en censurant nos images. Nous avons désormais la preuve que ces affrontements n'ont plus rien de spontané. Tous les ordres viennent bien de la hiérarchie palestinienne.”
• Le quotidien américain USA today, dans son édition du 23 octobre 2000 témoigne à son tour : “Les ambulances palestiniennes foncent à toute allure le long des lignes d'affrontement. Les sirènes se font entendre, les gyrophares tournent. Elles viennent récupérer les blessés. Mais, avant de récupérer l'un d'entre eux, une ambulance stationne. Un ambulancier dépose au sol trois caisses. A l'intérieur, on trouve une multitude de pierres et de cocktails molotov. Quelques secondes après, une autre ambulance arrive très vite en un autre endroit. Il n'y a pas de blessés pourtant à récupérer. Le conducteur sort de l'ambulance, dégage une arme, la pointe en direction d'un char israélien stationné non loin de là et tire. Il essaye de blesser ou de tuer les soldats, puis se dépêche de grimper sur l'ambulance, et repart au plus vite. Au même moment, un officier israélien ordonne à ses hommes de ne pas répliquer : “Ne tirez pas! Il y a peut-être un blessé à l'intérieur de l'ambulance!”
• De larges réserves se sont exprimées quant à l'impact des médias sur l'opinion publique. Cette photo semble confirmer que certaines séquences sont coordonnées avec les médias afin de répondre au besoin d'information percutante et spectaculaire.
Proposition de légende pour cette photo : “Attention, soyez prêts, nous comptons jusqu'à 3, ensuite vous jetez votre pierre avec un grand geste vigoureux, surtout ne cachez pas le drapeau”.
Extrait du Daily Telegraph de Londres du 17/12/00
Des parents Palestiniens pressent Arafat de cesser d'utiliser leurs enfants
La branche de l'Union des Mères Palestiniennes de la Ville de Tulkarem en Cisjordanie a écrit une lettre à Yasser Arafat, le leader palestinien, demandant : “Nos enfants sont envoyés dans les rues pour affronter des soldats israéliens lourdement armés. Nous vous demandons instamment de donner des instructions à vos forces de police pour qu'elles cessent d'envoyer des enfants innoncents à la mort“.
…des miliciens du Fatah vont chercher des enfants dans leurs maisons et dans leurs écoles pour les amener par bus à des postes de garde israéliens isolés où ils sont fournis en pierres et cocktails molotov qu'on leur fait jeter sur les troupes israéliennes. …des militaires palestiniens se tiennent derrière les enfants et tirent à balles réelles sur les Israéliens, qui touchent parfois les enfants en ripostant…
Libération, comme ses confrères, reçoit la plupart de ses photos sur l'actualité internationale de plusieurs agences de presse, l'Agence France-Presse, Reuters ou, dans ce cas précis, de l'agence américaine Associated Press (AP). Les légendes sont également fournies par ces agences, dont la réputation et la fiabilité sont assurées. Ce sont ces quelques lignes qui servent de base au travail des journalistes des rédactions qui rédigent les légendes publiées.
A Jérusalem, ce 29 septembre, c'est un photographe israélien travaillant pour une agence locale, Zoom 77, qui prend ce cliché qui fera le tour du monde. Tuvia Grossman, un étudiant américain juif, venait d'être violemment pris à partie par un groupe d'émeutiers palestiniens alors qu'il traversait un quartier de Jérusalem-Est à bord d'un taxi. La photo le montre blessé, avec, au second plan, un soldat l'air menaçant, le gourdin en l'air.
Etant donné que les affrontements de Jérusalem sont, ce jour-là, le sujet numéro 1 de l'actualité mondiale, l'agence Zoom 77 transmet cette photo choc à l'un de ses clients, le bureau d'AP à Jérusalem, avec une légende écrite en hébreu. Le cliché est aussitôt envoyé par AP à ses milliers d'abonnés à travers le monde. Et la légende est traduite de l'hébreu en anglais, mais avec une énorme erreur. L'étudiant américain devient un manifestant palestinien, et la formulation de la légende d'AP laisse entendre que l'incident a eu lieu sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem, alors qu'il s'est produit ailleurs. Faute de pouvoir vérifier ces informations, cette erreur est reproduite le lendemain dans tous les journaux qui publient cette photo.
Il faudra attendre que le père de Tuvia Grossman appelle le New York Times pour que l'erreur soit repérée et corrigée. L'Associated Press l'a ainsi rectifiée sur ses “fils” le 4 octobre. Aucune malveillance ni arrière-pensée ne peuvent être attribuées à cet énorme “raté”; mais un rappel salutaire de la fragilité d'une chaîne de production d'informations généralement fiable qui, dans les moments chauds, s'emballe et parfois déraille.
Pierre HASKI
Paris-Match, extraits.
(...) Lorsque Lionel JOSPIN s'apprête à sortir de l'université de Birzeit, ce samedi 26 février, peu après 10 heures du matin, la tension est à son comble. Les étudiants, en droit pour la plupart, appartenant au bloc progressiste, se sont massés à la sortie de l'auditorium dans lequel le Premier ministre dialoguait avec un petit nombre d'entre eux. (...)
Ils savent que le Premier ministre a déjà reçu une pierre à l'arrière de la tête, ils ont vu le sang couler. La pression augmente encore. Les cailloux deviennent de grosses pierres, des armes mortelles. (...)
Valérie TRIERWEILER
Alain FINKIELKRAUT, Le Figaro - extrait.
(...) Et je constate avec tristesse l'embarras voire l'aphasie d'une
opinion antiraciste par ailleurs si volubile et si prompte à se
mobiliser contre Le Pen, contre Haider ou contre la profanation du
cimetière de Carpentras. La vigilance maintient sous respirateur
artificiel un antisémitisme comateux au lieu de dénoncer les formes
vivantes de l'antisémitisme.
Vous rejoignez ici Jean-François Revel qui se demandait récemment si, déguisé en soutien à la cause palestinienne, l'antisémitisme n'était pas de retour...
Difficile, en effet, de ne pas parler de recyclage et de blanchiment de l'antisémitisme idéologique quand on voit un expert des relations internationales identifier simultanément Israël à l'OAS, à l'Afrique du Sud du temps de l'apartheid et à la Grande Serbie ou quand, lors d'une émission interactive, on entend un auditeur s'étonner d'abord que l'Otan n'intervienne pas en Palestine un an après avoir bombardé la Serbie et le Kosovo, pour expliquer ensuite cette différence de traitement par le contrôle que les Israéliens exercent sur tous les médias du monde... Nombre d'analystes renouent ainsi, en toute impunité progressiste, avec la philosophie des Protocoles des Sages de Sion. (...)
Bernard-Henri LEVY, Le Point - 21/10/2000 - extrait.
(...) Quand, dans un pays comme la France, on s'attaque aux juifs en tant que juifs, quand, sans plus s'embarrasser de précautions idéologiques ou oratoires, on vise leurs lieux de culte et leurs personnes, quand on ne prend même plus la peine de dire “sionistes” ou “pro-israéliens”, c'est comme un masque qui tombe; c'est une machinerie infernale et bien connue qui se met en branle; et cette machinerie n'est ni plus ni moins que celle d'un antisémitisme que nous sommes quelques-uns à voir venir depuis des années et qui, adossé à la double image du Palestinien martyr et du soldat de Tsahal assassin retournant contre les survivants de la Shoah le dispositif victimaire qui est le fond commun d'une certaine pensée contemporaine, avait, jusqu'à présent, le visage de l'antisionisme. (...)
Vincent ENGEL, La Libre Belgique - 8/12/2000 - extr.
(...)J'ai pu rencontrer quelques personnes, le plus souvent catholiques sincères, héritiers d'une tradition, sinon antisémite, pour le moins antijuive, et qui se sont retrouvés, à cause de la guerre et de leur humanisme, dans une situation de grande culpabilité morale. A l'instar du journal “Libération”, ils aiment le Juif qui souffre et rejettent sur le Juif victorieux tous les préjugés que l'Histoire les oblige à refouler.
(...) Juste une chose : arrêtez de considérer qu'il existe un lien entre la Shoah et Israël. La revendication d'un Etat juif remonte au XIXe siècle, dans la foulée des nationalismes européens. Ni plus ni moins légitime que les autres - peut-on reprocher aux communautés juives d'avoir voulu échapper à l'antisémitisme et aux pogromes? Israël existant avant 1939 aurait changé le cours de l'Histoire. Les pays occidentaux, à commencer par les futurs Alliés, n'en ont pas voulu. Alors, en 1948, c'était trop tard. Que les puissances alliées, triomphant du nazisme, aient voulu, en consentant enfin à la naissance de cet Etat, soulager leur conscience pour n'être pas intervenues pendant la guerre afin de sauver les Juifs, c'est évident. Et c'est entre autres pour cette raison qu'en tant que Juif, je refuse qu'on lie d'une manière ou d'une autre la Shoah à Israël. (...)
Daniel SIBONY, Le Figaro - extrait.
(...) Autre mythe qui dans le sillage se porte bien : l'opinion occidentale n' “aime” les gens que victimes. Elle aime les Juifs victimes des camps ( elle les aime surtout après les camps), et elle aime les Palestiniens victimes des Juifs. Et si ceux-ci se faisaient lyncher un peu plus de leurs ados de dix-huit ans, elle les aimerait peut-être plus - si en outre les vieilles rancoeurs antijuives n'avaient la vie dure (rancoeurs où l'on s'en veut aussi d'avoir permis Auschwitz, où l'on s'en veut donc d'être antijuif : ça tourne bien en rond...) (...)
La France refuse d'équiper Israël en lance- grenade lacrymogènes
Jérusalem
de notre correspondant.
Vivement critiqué pour son “usage excessif de la force” et préoccupé par
la dégradation de son image de marque, Israël a cherché à se procurer du
matériel anti-émeutes moins dangereux que les balles, caoutchoutées ou
non, qu'utilisent ses soldats dans la répression de I'Intifada. Une
vingtaine de pays ont été approchés afin d'examiner le matériel de
maintien de l'ordre le mieux adapté. Un seul - la France - possédait ce
que recherchait Israël. Mais Paris a refusé l'autorisation
d'exportation, obligatoire pour ce type de matériels, en invoquant,
selon des sources israéliennes, “l'image de la France”.
Contrairement à la France, qui aligne CRS et gendarmes mobiles avec du
matériel ad hoc, Israël ne possède pas de forces spécialisées dnas le
maintien de l'odre.
En cas de violences de la part de manifestants juifs, la police utilise quelques rares canons à eau, tire quelques grenades lacrymogènes et termine en faisant charger, matraque haute, quelques cavaliers. Les manifestants palestiniens étant implicitement perçus comme des soldats ennemis, c'est le plus souvent l'armée et ses méthodes d'intervention de guerre qui prévalent. Dans ce cas, l'usage des armes à feu est fréquent. Depuis le 29 septembre, cette logique a fait 274 victimes, Palestiniens et Arabes israéliens confondus. Sous la pression de la réprobation internationale, Israël a enfin cherché à changer de méthode d'intervention. Comment tenir à distance une foule derrière laquelle s'abritent des tireurs isolés ? Une société française, Nobel Sécurité, a apporté sa réponse : des lance-grenades lacrymogènes de nouvelle technologie, capables de tirer ses projectiles à une distance de 150 à 200 mètres, soit le double d'un “lance-patates” traditionnel. La société produit également un engin monté sur véhicule, constitué de plusieurs tubes assemblés, sur le modèle des célèbres orgues de Staline de la deuxième guerre mondiale. C'est un véritable rideau de gaz réputé intraversable qui est alors lancé sur les manifestants. En septembre, par l'intermédiaire de TAR Ideal Concept, société israélienne spécialisée dans la fourniture d'équipements policiers et militaires, plusieurs centaines de tubes accompagnés de plusieurs milliers de grenades ont été commandés à Nobel Sécurité pour évaluation. Si le produit donnait satisfaction, était-il précisé, 100.000 autres lance-grenades, pour une valeur de quelque 6 millions de dollars, devaient suivre. Mais à la demande du représentant du Quai d'Orsay, le comité interministériel pour l'exportation pour ce type de matériel, a mis son veto et le marché a été suspendu.
Comme c'est l'usage, Paris n'a fourni aucune explication. Mais dans les milieux officiels israéliens, où l'on n'a pas oublié la sortie de Jacques Chirac reprochant à Ehud Barak le nombre de morts palestiniens, on y voit l'illustration de ce qu'un haut responsable appelle ‘“le double langage de la France, qui nous somme de ne pas utiliser nos armes, mais bloque la livraison de moyens alternatifs”. Le dossier devrait être à nouveau évoqué lors de la prochaine visite d'Hubert Védrine en Israël, le 13 décembre.
Georges Marion
Le Monde - 8/12/2000
PARIS. Avec l'accord des autorités françaises, l'Arabie Saoudite s'est engagée à livrer à la Tunisie trente chars de bataille AMX-30 de conception française. Il s'agit de blindés que Riyad avait achetés à la France au début des années 70. Ces chars, revendus d'occasion par les Saoudiens à l'armée tunisienne, font partie d'un parc, à l'origine, de quelque 300 AMX-30 dont seulement la moitié, en réalité, ont pu être conservés en état de marche au fil des années.
A ce jour, la Tunisie est principalement équipée de blindés américains M.60 anciens. A cette vente de seconde main a été associé le premier pays constructeur. La France cherche à placer en Arabie Saoudite, face à une concurrence américaine et britannique, 355 chars Leclerc modernes et 38 blindés de dépannage, pour un montant global de 50 milliards de francs. En échange, Riyad souhaite que la France puisse l'aider à céder d'occasion des chars AMX-30.
Polémique autour des images du lynchage de Ramallah.
Par Eric JOZSEF - Libération
Le samedi21 et dimanche 22 octobre 2000
Toutes les télévisions italiennes présentes à Jérusalem, Gaza et la Cisjordanie, ont plié bagage. Les correspondants et les envoyés spéciaux des trois chaînes du groupe privé Mediaset qui appartient à Silvio Berlusconi, ont été les premiers rappelés en Italie. La direction de l'information estimait que la sécurité de ses journalistes n'était plus garantie. Quelques heures plus tard, la Rai, la télévision publique, a annoncé mercredi le retrait de ses équipes.
A l'origine de ce branle-bas de combat : les images exclusives du lynchage des soldats israéliens à Ramallah, tournées par une équipe de Retequattro (Mediaset), et la lettre de Riccardo Cristiano, l'un des deux correspondants de la Rai à Jérusalem, adressée à l'Autorité palestinienne. Dans celle-ci, le journaliste, s'adressant à ses “chers amis de Palestine” indiquait à propos des images de Ramallah. “C'est une chaîne privée italienne en concurrence avec nous (et non la chaîne de télévision officielle italienne) qui a filmé les événement. Par la suite, la télévision israélienne a transmis les images en les attribuant à une chaîne italienne, créant ainsi l'impression dans le public qu'il s'agissait de la Rai. Je veux souligner auprès de vous que ce n'est pas le cas parce que nous, nous avons toujours respecté (et continuerons de le faire) les procédures journalistiques prévues par l'Autorité nationale palestinienne pour le travail en Palestine et nous, nous sommes crédibles dans notre travail. Nous vous remercions de votre confiance et nous vous assurons qeu ce n'est pas notre manière d'agir.” Et de conclure, en adressant sa “bénédiction” : “Nous, nous ne faisons pas (et ne ferons pas) une chose de ce genre.”
“Délation.” Destinée à rester privée, la lettre est publiée mardi par le journal palestinien. Al-Hayat Al Jaddia. Dès qu'il prend connaissance du document, Enrico Mentana, le directeur de l'information de Canale 5 (principale chaîne de Mediaset) intervient en direct au journal de 13 heures, mercredi, et accuse la Rai de “délation”. Craignant des représailles contre les journalistes, notamment Anna Migotto, auteur des images de Ramallah, Mediaset sonne le rappel de ses équipes (ce genre de document rend les Palestiniens furieux : non seulement il donne une mauvaise image d'eux, mais permet aux Israéliens d'identifier les coupables). Au siège de la Rai, on jure ne pas être au courant de la lettre de Cristiano, lequel est aussitôt convoqué à Rome. La télévision publique assure que le comportement du journaliste “est étranger à la manière dont la Rai conçoit le rôle de l'information” mais repousse les accusations de délation.
“J'ai commis une maudite erreur”, a reconnu de son côté Cristiano, gravement blessé à l'oeil fin septembre par un groupe de Palestiniens alors qu'il filmait une manifestation à Jaffa. “Ce texte, je ne l'ai pas écrit parce que je craignais pour ma vie, a-t-il soutenu, évoquant, énigmatique, une raison compréhensible et grave que je ne peux pas révéler.”
“Dosage“. La Rai, qui n'a pas précisé la nature des “procédures journalistiques prévues par l'Autorité palestiniennes” évoquées par Cristiano, a préféré, jeudi matin, quitter le terrain. “La Rai avait dosé avec soin son bureau de Jérusalem, écrivait hier l'éditorialiste de la Repubblica. Riccardo Cristiano était propalestinien, Claudio Accardi (l'autre correspondant) pro-israélien (…). Un critère professionnel dans le choix des correspondants aurait sans doute atténué les ennuis.”
Si tu veux la paix, ne prône pas la guerre
Or, les manuels scolaires palestiniens recèlent de nombreux clichés racistes et des appels au Jihad.
Depuis le début de l'Intifada des mosquées, force est de remarquer que ce sont souvent les jeunes, parfois des gamins, qui sont en première ligne, pour lancer des pierres et canarder les forces israéliennes. Quand la mort frappe, on ne manque pas de stigmatiser ceux qui ont tiré.
En oubliant cependant que ceux qui se font abattre ont pu être fanatisés par leurs parents et l'Autorité palestinienne elle-même.Car l'instruction laisse à désirer du côté de l'Autorité palestinienne. Un rapport du Center for monitoring the impact of peace (CMIP), une ONG indépendante créée pour encourager les relations pacifiques entre les peuples, a ainsi récemment dépouillé 140 manuels scolaires utilisés dans les écoles palestiniennes. Des livres traitant d'éducation civique, d'histoire, de géographie, de l'enseignement des langues, de la littérature et de la religion... La majorité avaient été conçus en Egypte ou en Jordanie. Mais une demi-douzaine étaient de conception palestinienne.
Constat du CMIP : certains manuels regorgent d'allusions racistes à l'égard des Juifs, qui sont traités de “traîtres”, d' “animaux sauvages”, de “bandits” et d'“ennemis des prophètes et des croyants”, par exemple. Israël, lui, est “l'oppresseur”, “le danger”, “la provocation contre le monde arabe”.
Ainsi, note le rapport, dans un cours intitulé Notre langue arabe, on trouve cette citation : “Il y aura un Jihad et notre pays sera libéré. C'est notre histoire avec les conquérants voleurs. Tu dois savoir, mon enfant, que ta Palestine est ta lourde responsabilité.”
Le rapport rédigé avant le soulèvement actuel, souligne aussi dans un cours d'Education islamique : “Les Musulmans doivent protéger toutes les mosquées... et doivent mener un Jihad, risquant leur vie et leur propriété pour libérer la mosquée al-Aqsa de la conquête sioniste.” Et dans un cours de langue arabe, il est demandé de déterminer le sujet et l'attribut dans la phrase suivante : “Le Jihad est un devoir religieux de chaque musulman et musulmane.”
Des propos qui choquent d'autant plus que l'enseignement palestinien est largement financé par l'aide internationale depuis les accords d'Oslo, visant à promouvoir le processus de paix. “A hauteur de vingt millions d'euros (806 millions de FB) en moyenne annuelle, au minimum”, constate François Zimeray, député européen français, dans une question écrite qu'il a déposée à la Commission européenne. Pour lui, en retour, “nous sommes en droit d'attendre un minimum de contrôle de la part de l'Autorité palestinienne.”
Le député, qui s'est récemment rendu en Israël, a voulu se rendre compte par lui-même à quel point les enfants étaient utilisés dans le cadre de l'actuelle Intifada. “C'est incroyable, constate-t-il. On organise des navettes de cars et de taxis, afin de conduire des enfants sur les lieux des affrontements où des journalistes sont présents.”
Yves BASTIN
La Nouvelle Gazette - La Meuse
La Lanterne - La Province - 30 novembre 2000