BP se sépare de son activité éolienne terrestre aux États-Unis !

BP prévoit de vendre son activité d’énergie éolienne terrestre aux États-Unis, a-t-il annoncé lundi, précisant que ces actifs n’étaient pas en adéquation avec ses plans de croissance.

BP a indiqué qu’il lancerait prochainement le processus de vente pour ses actifs éoliens, bp Wind Energy, qui détient des participations dans dix actifs éoliens terrestres en exploitation répartis sur sept États américains.

“Nous pensons que cette activité sera probablement de plus grande valeur pour un autre propriétaire,” a déclaré William Lin, vice-président exécutif de BP pour le gaz et l’énergie à faible carbone, dans un communiqué.

Plusieurs entreprises d’énergie éolienne offshore ont annulé ou cherché à renégocier des contrats d’énergie pour des projets prévus aux États-Unis au cours de l’année passée, citant la montée en flèche des coûts des matériaux, les taux d’intérêt élevés et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement.

Les actifs de BP Wind Energy, qui ont une capacité de production nette totale de 1,3 gigawatt, ne correspondent pas aux ambitions de croissance de BP dans Lightsource bp, a précisé la société cotée à Londres.

BP a annoncé en novembre qu’elle prendrait le contrôle total de Lightsource bp, le plus grand développeur d’énergie solaire en Europe. L’accord visant à accroître sa capacité en énergie renouvelable devrait être finalisé d’ici la fin de l’année.

Il a également annoncé lundi qu’il intégrerait son développement d’énergie renouvelable terrestre dans Lightsource bp.

Cette décision survient également alors que le nouveau PDG de BP, Murray Auchincloss, a imposé un gel des recrutements et suspendu de nouveaux projets éoliens offshore, mettant l’accent sur le pétrole et le gaz en raison du mécontentement des investisseurs concernant sa stratégie de transition énergétique, selon des sources internes à l’entreprise rapportées par Reuters en juin.

Il s’agit d’un revirement marquant par rapport à la stratégie adoptée par son prédécesseur, Bernard Looney, qui souhaitait se détourner rapidement des combustibles fossiles. Cette situation a pesé sur les actions de BP, alors que les retours d’investissements dans les renouvelables ont diminué, tandis que les bénéfices provenant du pétrole et du gaz ont explosé suite à la pandémie de COVID-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le mois dernier, le groupe danois d’énergie renouvelable Orsted a annoncé des pertes de valeur de 3,9 milliards de couronnes danoises (581,59 millions de dollars) pour le deuxième trimestre, en partie à cause de retards dans un important projet éolien offshore américain.