Azerbaïdjan : un objectif de 250 milliards de dollars de financements climatiques par an au COP29 !

Rebecca Dubois

Finance

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Les prochaines heures détermineront si les pays en développement et les États insulaires peuvent se sentir satisfaits par les propositions avancées.

La présidence azérie des pourparlers climatiques de la COP29 a enfin évoqué le montant que les pays en développement pourraient espérer recevoir de la part des nations riches pour financer leur transition vers des énergies propres et s’adapter à des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes ainsi qu’à l’élévation du niveau de la mer.

Suite à une proposition initiale pour un « nouvel objectif collectif quantifié » (NCQG), au cœur de près de deux semaines de débats houleux à Bakou, un nouveau texte élaboré en coulisses avance un chiffre de 250 milliards de dollars. Ce montant est destiné à remplacer d’ici 2035 la contribution actuelle de 100 milliards de dollars décidée en 2009.

Ce montant devrait être issu « d’une large variété de sources, publiques et privées, bilatérales et multilatérales, y compris des sources alternatives » et inclura des financements directs tels que des subventions, ainsi que des investissements du secteur privé, que ce soutien devrait permettre de mobiliser.

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Quel est le contenu du projet d’accord de la COP29 ?

Au cours d’une semaine de débats au niveau politique et ministériel, les pays en développement – que la Chine continue de se définir comme tels, malgré l’insistance de l’UE et d’autres sur la nécessité d’élargir la base de donateurs – ont fermement exigé un objectif de 1,3 trillion de dollars par an.

Le nouveau texte reconnaît ce chiffre uniquement comme un objectif aspiratoire, car il « appelle tous les acteurs à travailler ensemble pour permettre une augmentation du financement pour les Parties des pays en développement en matière d’action climatique, provenant de toutes les sources publiques et privées, atteignant au moins 1,3 trillion de dollars par an d’ici 2035 ».

Il « invite les Parties des pays en développement à apporter des contributions supplémentaires », conformément à des signaux antérieurs de la Commission européenne indiquant que l’élargissement de la base de donateurs aux économies émergentes – une des demandes clé du bloc – pourrait se faire sur une base volontaire.

Les prochaines heures révéleront si cela suffira à apaiser les pays en développement et les États insulaires qui avaient rejeté vigoureusement un premier projet d’accord politique hier, reprochant aux pays riches leur réticence à donner un chiffre même en tant que base pour de futures négociations.

‘Processus de consultation approfondi et inclusif’

Dans un communiqué, la présidence azérie affirme que le nouveau texte sur le financement climatique est le fruit d’une consultation qui s’est prolongée jusqu’aux premières heures du matin – et propose une voie « équilibrée et rationalisée » pour aller de l’avant.

Ils ont déclaré avoir « offert à tous les groupes l’occasion de réagir au package de textes que nous avons publié hier matin et nous les remercions pour leur engagement constructif ».

« Ces textes constituent un ensemble équilibré et rationalisé pour la COP29. La présidence de la COP29 exhorte les Parties à étudier ce texte avec attention, afin d’ouvrir la voie à un consensus sur les quelques options restantes. »

« Nous continuerons à interagir avec les Parties pour convenir collectivement des ajustements finaux sur les quelques questions encore en suspens mais importantes, » poursuit le communiqué.

Des critiques ont été formulées à l’encontre de la présidence de la COP tout au long des discussions, en raison des liens étroits du pays avec l’industrie des combustibles fossiles.

Notre Opinion

Les débats lors de la COP29 mettent en lumière les tensions persistantes entre les pays développés et ceux en développement, notamment en ce qui concerne le financement climatique. Si les promesses financières avancées peuvent sembler encourageantes, il est essentiel de se demander si elles seront concrétisées et acceptées par tous les acteurs concernés. Le chemin vers un accord satisfaisant pourrait encore être semé d’embûches, surtout dans un contexte global marqué par des défis environnementaux croissants et des obligations de financement toujours plus pressantes.



  • Source image(s) : www.euronews.com
  • Source : https://www.euronews.com/green/2024/11/22/cop29-azerbaijan-proposes-250bn-annual-climate-finance-target

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