Titre : Quand la grossesse surprise bouscule les plans financiers
Pour moi, cette surprise se manifeste sous la forme d’un bébé. Un bébé très, très bienvenu, mais que je n’avais ni planifié, ni prévu, ni même osé espérer.
Je peux déjà entendre les commentaires du genre « Nadine, tu connais la contraception ? » – pourtant, si c’est le cas, c’est que vous ne connaissez pas mon histoire. La longue, difficile et douloureuse route pour avoir notre fils, les incroyablement faibles chances de le concevoir, les nombreuses tentatives d’IVF coûteuses et les prémisses d’un recours à la maternité de substitution. Sa présence, je ne peux la qualifier que de miracle. Un miracle longtemps espéré, pour lequel nous avons sacrifié et économisé.
Dans ce contexte, l’idée de me retrouver accidentellement enceinte n’avait jamais effleuré mon esprit.
Cependant, quelques jours avant le premier anniversaire de mon fils, je me suis sentie épuisée, puis malade – et deux petites lignes bleues m’ont confirmé que j’étais, en effet, tombée enceinte de manière inattendue. J’étais sous le choc.
Non, vous n’avez pas atterri par erreur dans la rubrique lifestyle d’un grand quotidien, car il y a bel et bien une histoire financière ici : cette fortune en matière de fertilité a également perturbé le plan financier que j’avais soigneusement élaboré.
Étant bien consciente de la douleur de l’infertilité, je ne cesserai jamais d’être reconnaissante pour l’opportunité d’être mère. Il y a quelques années, je ne pensais même pas avoir cette chance, encore moins devenir la mère de deux enfants.
Pourtant, la réalité est que je n’avais pas prévu cela.
De retour au travail après une année d’absence, enfin de retour chez moi après huit mois de péripéties, avec un niveau d’endettement accru, je comptais sur le temps pour reconstruire ma confiance professionnelle et notre budget.
Au lieu de cela, je devrais de nouveau dire adieu à la sécurité d’un salaire régulier beaucoup plus tôt que prévu, avec un filet de sécurité très mince.
Alors, comment remettre sur les rails un plan financier lorsque quelque chose d’inattendu se produit – surtout lorsque cet imprévu est un bébé, source de joie ?
Avec l’esprit en ébullition, j’ai décidé de faire le point sur ma situation. J’ai examiné toutes nos dépenses fixes et variables, puis j’ai déterminé ce que l’on pourrait réduire ou éliminer. J’ai dressé un tableau de nos emprunts et évalué l’impact des différents taux d’intérêt sur ces paiements.
Ensuite, j’ai examiné le côté des revenus. C’est simple quand on a un salaire fixe, mais cela devient plus complexe lorsqu’un des partenaires est indépendant, comme c’est le cas chez nous. J’ai dû envisager à la fois les scénarios optimistes et pessimistes, car ce n’est pas l’optimisme qui réduit les risques !
J’adore les activités parallèles, alors j’ai également réfléchi à ce que je pourrais gagner en dehors de mon emploi salarié et combien cela pourrait être réalisable en jonglant avec deux enfants de moins de deux ans. Cela m’a permis d’anticiper le manque à gagner si les revenus autonomes s’avéraient insuffisants durant mon congé maternité.
Par la suite, j’ai évalué notre épargne de précaution et combien de temps elle pourrait nous soutenir en cas de besoin. La réponse était « pas assez longtemps » pour me rassurer. J’ai donc exploré mes options pour renforcer ce filet de sécurité. Par exemple, si je voyais un besoin imminent de liquidités, quels actifs pourrais-je vendre, combien me rapporteraient-ils et combien de temps me faudrait-il pour trouver un acheteur ? Quels efforts supplémentaires pourrais-je entreprendre, quelle dette pourrait être restructurée, quels sacrifices devrais-je envisager ? Ce qui m’angoisse, et je suspecte que cela soit vrai pour beaucoup, c’est de se sentir complètement à court d’options. Savoir que j’avais des alternatives à disposition était réconfortant.
Enfin, j’ai cherché des conseils professionnels. Oui, je suis conseillère financière et capable de faire les comptes, mais le stress a tendance à obscurcir notre jugement et à engendrer des décisions hâtives. Il m’a donc été utile de m’assurer que j’avais envisagé toutes mes options de manière rationnelle et non émotionnelle.
Clarifions les choses, les urgences ne frappent pas à ma porte – mais avec une date d’arrêt sur les salaires qui approche, mes prévisions financières ont changé et j’avais besoin d’ajuster mon plan. J’ai la chance que cette grossesse me donne le temps de m’organiser, une opportunité que n’offrent pas souvent les événements inattendus de la vie.
Vous n’avez pas besoin d’attendre un imprévu pour suivre ce processus, mais il n’y a rien de tel qu’un peu de pression pour déterminer ce que l’on est prêt à faire pour ce qui compte vraiment – pour moi, tout ce qui me permet de passer du temps avec ce bébé surprise.
Notre Opinion
La thématique des imprévus financiers, surtout lors d’un changement aussi significatif que l’arrivée d’un enfant, est d’une grande pertinence. Elle soulève des questions cruciales sur la manière dont nous gérons nos ressources et nos priorités. Bien qu’il soit naturel de se laisser emporter par l’émotion dans ce genre de situation, il est essentiel d’adopter une approche pragmatique pour assurer une sécurité financière pour soi-même et sa famille. Anticiper d’éventuels ajustements financiers, même dans les contextes les plus heureux, peut contribuer à une tranquillité d’esprit et à un équilibre familial durable.
- Source image(s) : www.nzherald.co.nz
- Source : https://www.nzherald.co.nz/business/personal-finance/how-a-surprise-baby-changed-my-financial-plan-nadine-higgins/WTWRHWICMFCF5FVMMLBR3ASYAE/
Rebecca Dubois est Responsable de la section Business et Finance / Elle est Chargée de coordonner les différentes sections de Sefarad et s’occuper également du programme International et des Actualités, de la Finance du Développement personnel et des sujets liés à l’entrepreneuriat