Départ du PDG de Steward : poursuite contre le comité HELP du Sénat

Rebecca Dubois

Finance

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Sen. Bernie Sanders, (I-Vt.) président de la commission HELP du Sénat

Photo : Extrait de l’audience sur les résolutions de mépris de la commission HELP du Sénat

Le Dr Ralph de la Torre aurait démissionné de son poste de PDG de Steward Health Care et a intenté un procès contre le sénateur Bernie Sanders, I-Vt., président de la Commission sur la santé, l’éducation, le travail et les pensions (HELP), ainsi que d’autres membres de cette commission.

De la Torre cherche à obtenir “une réparation judiciaire pour des violations continues de ses droits constitutionnels, particulièrement en vertu du Cinquième amendement…” selon le procès déposé le 30 septembre devant le tribunal de district des États-Unis pour le district de Columbia.

Il souhaite que le subpoena du 25 juillet qui l’obligeait à comparaître devant la commission HELP ainsi que toutes les actions ultérieures soient déclarés invalides et inconstitutionnels.

Les membres de la commission HELP ont entrepris des démarches pour punir de la Torre pour avoir invoqué son droit au Cinquième amendement “de ne pas être contraint à témoigner contre lui-même”, indique le procès.

“Depuis l’annonce de la faillite de Steward, les membres de la commission ont dépeint le Dr de la Torre comme un vilain et ont fait de lui un bouc émissaire pour les problèmes de l’entreprise, même ceux causés par des défaillances systémiques dans le système de soins de santé du Massachusetts,” selon le texte du procès.

POURQUOI C’EST IMPORTANT

Le 6 mai, Steward, qui possède environ 30 hôpitaux à travers le pays, a déposé une demande de faillite dans le cadre du Chapitre 11.

Le 25 juillet, la commission HELP a délivré un subpoena contre de la Torre pour comparaître le 12 septembre afin de témoigner sur la faillite et sur l’impact de la gestion financière du système de santé sur les soins aux patients.

“Cependant, cette audience n’était qu’un moyen pour la commission d’attaquer le Dr de la Torre et de tenter de le humilier et de le condamner publiquement,” précise la plainte. Il a invoqué son droit au Cinquième amendement “face à une campagne féroce menée par des membres du Congrès des États-Unis et d’autres, pour le conspuer et le crucifier en tant que criminel abominable.”

La commission HELP a adopté une résolution de mépris contre de la Torre le 19 septembre.

L’avocat de de la Torre, William A Burck, a déclaré dans un communiqué : “… Le Dr de la Torre a invoqué ses droits inaliénables en vertu du Cinquième amendement de la Constitution des États-Unis, dont personne – ni le Congrès, ni le Président, ni le pouvoir judiciaire – ne peut le priver alors qu’il fait face aux accusations criminelles que la commission a lancées contre lui. Personne ne peut être contraint à témoigner lorsqu’il exerce ce droit dans ces circonstances.”

UNE TENDANCE PLUS LARGE

De la Torre a fondé Steward dans le Massachusetts en 2010 comme une filiale de Cerberus Capital Management, qui a acquis le système de santé à but non lucratif Caritas Christi Health Care.

Steward et Cerberus ont fourni à Caritas Christi des liquidités nécessaires, selon la plainte. Steward s’est ensuite développé à l’échelle nationale.

Le procès impute les conséquences continues de la COVID-19 comme l’une des raisons de la détérioration financière et de la faillite éventuelle. Il avait prévu de vendre ses 30 hôpitaux dans huit États, une opération qui a été retardée. Deux hôpitaux dans le Massachusetts ont fermé leurs portes.

Sanders a accusé des “vautours du capital-investissement” d’avoir plongé le système de santé dans une dette de 9 milliards de dollars et a qualifié de la Torre de “l’archétype de la cupidité d’entreprise scandaleuse qui imprègne notre système de santé à but lucratif.”

Article original rédigé par : S. Morse

Opinion

La situation actuelle de Steward Health Care illustre les défis complexes auxquels sont confrontés les systèmes de santé aux États-Unis, notamment en période de crise. L’interaction entre la gestion d’entreprise, la santé publique et les droits individuels soulève des questions cruciales sur la responsabilité et la transparence dans la prise de décisions financières. Ce cas met en lumière la nécessité d’un équilibre délicat entre la protection des droits personnels des dirigeants et les exigences de la responsabilité corporative dans un secteur aussi vital que la santé.



    • Source images(s) : www.healthcarefinancenews.com
    • Source : https://www.healthcarefinancenews.com/news/steward-ceo-steps-down-sues-senate-help-committee

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