La RBI ordonne aux prêteurs d’or de réévaluer leurs pratiques et politiques

Rebecca Feugeres

Finance

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La Banque de Réserve de l’Inde (RBI) a demandé lundi aux banques et aux sociétés financières non bancaires (NBFC) proposant des prêts garantis par de l’or de revoir en profondeur leurs politiques, processus et pratiques afin d’identifier d’éventuelles lacunes. La banque centrale leur a également demandé de surveiller de près leurs portefeuilles de prêts en or, en raison de la croissance significative observée dans ce segment chez certains prêteurs.

De plus, la RBI, par le biais d’un circulaire, a ordonné à ces prêteurs de veiller à ce que des contrôles adéquats soient en place pour les activités externalisées et les prestataires de services tiers.

Les mesures prises par les prêteurs à cet égard doivent être communiquées au responsable de la supervision supérieur (SSM) de la RBI dans un délai de trois mois à compter de la date de la circulaire. La banque centrale a ajouté que le non-respect des directives réglementaires serait pris très au sérieux et pourrait entraîner, entre autres, des actions de supervision.

 

Cela fait suite à une révision par la RBI de l’application des réglementations prudentielles par les financeurs de prêts en or, qui a révélé plusieurs pratiques irrégulières, notamment l’application incorrecte des poids de risque, une surveillance insuffisante du ratio prêt-valeur (LTV), et un manque de transparence lors des enchères d’ornements et de bijoux en or en cas de défaut de paiement par le client, entre autres.

En outre, la banque centrale a découvert que ces prêteurs ne procédaient pas de manière adéquate à la diligence requise, manquaient de suivi de l’utilisation des prêts en or et faisaient preuve d’un manque de transparence lors des enchères d’ornements et de bijoux en or après des défauts de paiement des clients. Ils ont également noté des insuffisances dans l’utilisation de tiers pour le sourcing et l’évaluation des prêts.

Suite à sa révision, la RBI a constaté que certains prêteurs avaient pour pratique de prolonger les prêts à la fin de leur durée, avec seulement un paiement partiel. De plus, il a été relevé que les prêts en or n’étaient pas correctement classés comme actifs non performants (NPA) dans le système, un phénomène appelé « evergreening » consistant à renouveler les prêts en retard ou à émettre un nouveau prêt, ainsi qu’une surveillance insuffisante de la part de la direction ou du conseil d’administration, et l’absence de contrôles sur les entités tierces.

La RBI a également noté que chez certains prêteurs, il existait une faiblesse de la gouvernance et de la surveillance des transactions, avec un nombre inhabituellement élevé de prêts en or accordés à la même personne ayant le même Numéro d’Identification Fiscal (PAN) au cours d’un exercice financier. La banque centrale a également observé que la part des prêts en or distribués en espèces était élevée dans certaines entités, ne respectant pas dans de nombreux cas la limite légale spécifiée dans la loi sur l’impôt sur le revenu de 1961 concernant le mode de versement en espèces.

Par ailleurs, la RBI a trouvé que de nombreux comptes de prêts étaient fermés peu de temps après leur approbation, c’est-à-dire dans les quelques jours, suscitant des doutes sur le fondement économique d’une telle action. La RBI a en outre constaté que la réalisation moyenne lors des enchères d’or en cas de défaut de paiement par le client était inférieure à la valeur estimée de l’or, ce qui reflète, entre autres, des lacunes dans le processus d’évaluation. Il n’y avait pas d’identifiant spécifique pour les prêts de complément en or dans le système bancaire central et le système de traitement des prêts des prêteurs, principalement pour faciliter le renouvellement des prêts. De plus, aucune nouvelle évaluation n’était effectuée au moment de l’approbation de ces prêts de complément, a indiqué la RBI.

Fait intéressant, le 4 mars, la RBI avait interdit à IIFL Finance, un acteur majeur dans le secteur des prêts garantis par de l’or, de sanctionner ou de distribuer des prêts en or, invoquant des préoccupations de supervision, qui incluaient des écarts lors de l’évaluation et de la certification de la pureté et du poids net de l’or au moment de l’approbation des prêts et lors des enchères. La banque centrale a également trouvé des violations concernant le ratio LTV, des versements et des recouvrements de montants de prêts en espèces dépassant de loin la limite légale, le non-respect du processus standard d’enchères et un manque de transparence dans les frais appliqués aux clients. Après huit mois, la RBI a, dans le courant de ce mois, levé les restrictions imposées à cette société de Mumbai.

Publié pour la première fois : 30 septembre 2024 | 21:25 IST

Mon Avis

L’initiative de la RBI de renforcer la réglementation autour des prêts en or semble pertinente dans un contexte où le marché connaît une croissance rapide. Ces mesures pourraient contribuer à instaurer un cadre plus transparent et responsable pour les prêteurs, tout en protégeant les consommateurs contre d’éventuelles pratiques abusives. Il sera intéressant de suivre l’évolution de cette situation pour observer si ces nouvelles directives améliorent effectivement la confiance dans le secteur.



  • Source image : www.business-standard.com
  • Source : RBI directs gold loan providers to review policies and practices | Finance News


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