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Des règles de reporting améliorées sur la durabilité pourraient permettre à l’Europe de sécuriser les investissements nécessaires pour atteindre ses objectifs climatiques, selon un rapport publié mercredi par la Banque Centrale Européenne (BCE).

L’Union Européenne doit intensifier ses investissements, en augmentant potentiellement de 558 milliards d’euros par an, sinon elle risque de ne pas atteindre ses ambitions climatiques pour 2030, indique le rapport de la BCE.

Toutefois, celui-ci souligne que bien que des règles de reporting durable favorisent le flux de fonds privés vers la transition écologique, leur cadre actuel demeure limité et, dans certains cas, pourrait être contre-productif.

“La complexité des règles limite actuellement l’impact positif de ces initiatives sur les investissements verts”, ajoute l’étude.

Elle décrit également les règles comme coûteuses et “exigeantes”, citant en exemple la taxonomie européenne sur les investissements verts et son “seuil élevé” pour qu’un investissement soit considéré comme durable.

La question de ce qui constitue un investissement respectueux de l’environnement fait l’objet de vifs débats.

À la suite des préoccupations exprimées par certains États membres et par le secteur, concernant le fait que les règles de reporting sur la durabilité de l’UE nuisent à la compétitivité, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a promis de simplifier le cadre lors de son second mandat.

Le plan vise non seulement la taxonomie verte de l’UE, mais aussi la Directive sur le reporting de durabilité des entreprises (CSRD), toutes deux mentionnées dans l’étude de la BCE.

Bien que le rapport appelle à une révision simplifiée de ces règles, il souligne que cela doit être réalisé “sans revenir sur l’objectif fondamental d’amélioration de la transparence en matière de durabilité”.

Stanislas Jourdan, expert en politiques au Sustainable Finance Lab, a déclaré à Euractiv que le rapport “ne parle pas de l’éléphant dans la pièce”, à savoir “qu’actuellement, le financement écologique est à peine récompensé”.

Jourdan propose que l’introduction d’un taux d’intérêt vert, “par exemple de 100 à 200 points de base en dessous du taux de marché”, serait “un vrai changement de jeu”, ajoutant que les décideurs européens devraient inciter la BCE à mettre en œuvre une telle mesure directement.

[Modifié par Donagh Cagney/Daniel Eck]

Notre Opinion

La question du financement des initiatives écologiques en Europe semble plus pertinente que jamais, surtout dans un contexte où les aspirations climatiques sont en constante évolution. La complexité actuelle des règles peut en effet dissuader les investissements nécessaires à la transition verte. Une simplification, sans compromettre la transparence nécessaire sur la durabilité, semble être une voie essentielle à explorer. Encourager des mesures telles qu’un taux d’intérêt spécifiquement dédié aux projets verts pourrait stimuler l’engagement des investisseurs tout en soutenant de manière proactive l’atteinte des objectifs environnementaux de l’Union. Une telle approche éclairerait le chemin vers une finance durable plus accessible et plus dynamique.



  • Source image(s) : www.euractiv.com
  • Source : https://www.euractiv.com/section/eet/news/ecb-paper-highlights-shortcomings-of-eus-green-finance-rules/

By Rebecca Dubois

Rebecca Dubois est Responsable de la section Business et Finance / Elle est Chargée de coordonner les différentes sections de Sefarad et s'occuper également du programme International et des Actualités, de la Finance du Développement personnel et des sujets liés à l'entrepreneuriat

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