Les grands pays en développement rejettent le chiffre de "200 milliards de dollars" pour le financement climatique
Un montant d’environ 200 à 300 milliards de dollars, discuté en privé comme contribution financière gouvernementale internationale au nouvel objectif de financement climatique (NCQG) – l’issue principale anticipée au COP29 – a été fermement rejeté par de grands pays en développement.
Lors d’une séance d’évaluation ce mercredi, le négociateur bolivien Diego Pacheco a pris la parole au nom du groupe des Pays en Développement de Même Sens (LMDC), qui inclut de grandes économies émergentes comme la Chine et l’Inde, affirmant que ce chiffre était inacceptable.
« Nous ne pouvons pas comprendre ce montant de 200 milliards de dollars pour rehausser l’ambition des pays en développement », a déclaré Pacheco. « C’est inconcevable. Nous ne pouvons pas accepter cela. » Lors d’une conférence de presse ultérieure, Pacheco a simplement réagi à ce chiffre en s’exclamant : « Est-ce une blague ? »
À trois jours de la clôture officielle du COP29, les pays développés n’ont pas encore révélé publiquement le montant de financement international public qu’ils mettront sur la table des négociations pour le NCQG.
Cette semaine, Politico a rapporté que l’UE discutait en interne d’un montant compris entre 200 et 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 comme part globale de l’objectif – mais refuse de s’exprimer publiquement à ce sujet.
Dans une déclaration aux journalistes, la représentante allemande pour le climat, Jennifer Morgan, a assuré que l’UE prenait la question des montants très au sérieux, souhaitant un objectif réalisable mais ambitieux.
« Nous ne voulons pas simplement tirer un chiffre du chapeau », a-t-elle précisé, ajoutant que la taille de l’objectif et la question de l’élargissement des contributeurs au-delà des pays riches traditionnels « feront partie du package final » lors du COP29.
Notre Opinion
Les débats autour du financement climatique mettent en lumière des tensions significatives entre pays développés et en développement. Le rejet du chiffre de 200 milliards de dollars par les grandes économies émergentes souligne la nécessité d’aborder cette problématique avec un regard plus nuancé et constructif. Il est impératif que les négociateurs trouvent un équilibre qui tienne compte des réalités économiques de chaque pays tout en répondant aux défis urgents du changement climatique. Les revendications pour un financement adéquat sont légitimes et méritent d’être entendues, particulièrement dans un contexte où les populations vulnérables sont les premières victimes des impacts environnementaux.
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- Source : https://www.climatechangenews.com/2024/11/20/cop29-bulletin-day-9-developing-nations-draw-super-red-line-on-climate-finance-goal/
Rebecca Dubois est Responsable de la section Business et Finance / Elle est Chargée de coordonner les différentes sections de Sefarad et s’occuper également du programme International et des Actualités, de la Finance du Développement personnel et des sujets liés à l’entrepreneuriat