Bruxelles, 11 janvier (EFE). – La vice-présidente exécutive de la Commission européenne, responsable de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie, Henna Virkkunen, a déclaré ce samedi qu’elle avait pour mission de veiller à ce que la législation garantissant un environnement numérique « sûr et équitable » soit respectée au sein de l’Union européenne (UE).
« Notre tâche est de garantir que les droits des citoyens européens soient respectés et que notre législation soit appliquée. Cela assure une égalité des conditions et un espace en ligne sûr pour tous », a affirmé Virkkunen sur ses réseaux sociaux.
La politique finlandaise a souligné que « les plateformes de réseaux sociaux occupent une place majeure dans la vie quotidienne des citoyens » et qu’elles ont également une grande importance sociale et économique.
Pour cette raison, en Europe, « nous souhaitons créer un environnement numérique qui soit à la fois sûr et juste », a-t-elle ajouté.
Les déclarations de la vice-présidente interviennent après une semaine marquée par le comportement du multimillionnaire Elon Musk, propriétaire de X et proche de l’éventuel président américain, Donald Trump, qui s’est affiché en faveur de populistes de droite et d’extrême droite dans l’UE et au Royaume-Uni.
De plus, la décision récemment annoncée par la société Meta de mettre fin à son programme de vérification des faits aux États-Unis suscite des inquiétudes. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) souligne que cela pourrait nuire à la qualité de l’information et favoriser la « désinformation généralisée » et les « discours de haine ».
Dans un message coordonné, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, António Costa, ont adressé jeudi un message à Trump, affirmant que l’UE « protégera toujours ses citoyens ainsi que l’intégrité de ses démocraties et de ses libertés ».
Si Meta souhaitait également suspendre les vérificateurs dans l’Union européenne, la plateforme devrait soumettre une évaluation des risques à la Commission européenne, afin que cette dernière puisse juger de la conformité avec la législation européenne sur les services numériques.
Des sources au sein de l’UE ont révélé que Meta avait déjà transmis ce document et que la Commission européenne était en train de l’examiner, sans calendrier précis pour se prononcer sur sa conformité avec les normes européennes.
Bruxelles considère dans tous les cas que les vérificateurs accrédités constituent « un moyen efficace d’atténuer les risques systémiques », tout en restant ouverte à d’autres solutions, sous réserve qu’elles soient tout aussi efficaces.
cat/fpa
Mon opinion
Il est indéniable que la régulation des plateformes numériques constitue un enjeu crucial pour l’avenir des démocraties européennes. La déclaration de Henna Virkkunen met en évidence les défis que doivent relever les institutions face à des acteurs économiques puissants comme Meta et X. L’attention portée à la sécurité et à l’équité d’un environnement numérique est essentielle, mais il convient également de rester vigilant quant à l’équilibre entre régulation et liberté d’expression. La question de comment assurer cette dualité sans nuire aux dynamiques d’innovation est un sujet qui mérite une réflexion approfondie.
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Marine Martin, originaire de l’île Maurice, a débuté sa carrière comme conseillère bancaire avant de se faire un nom à New York. Passionnée par les marchés financiers internationaux, elle se spécialise dans les domaines de la banque, de la finance et du trading.