Le secteur du self-care, ou santé des consommateurs, a connu une croissance soutenue ces dernières années, poursuivant sa progression même après la pandémie. Les citoyens attachent de plus en plus d’importance à la prévention et à des habitudes de vie saines, ce qui constitue un moteur essentiel de développement pour cette activité.
À l’approche de la clôture de l’exercice 2024, on estime que le marché des médicaments et produits de self-care devrait enregistrer une croissance comprise entre 5 % et 7 %, avec en tête le segment des produits de soin personnel, qui devrait croître de 9,9 %, suivi des médicaments en vente libre (OTC), à hauteur de 8,7 %. Parmi les domaines thérapeutiques, les médicaments ophtalmiques, les traitements antiviraux et les antitussifs se sont révélés particulièrement populaires ces derniers mois.
Concernant les exercices à venir, le marché des médicaments et produits de self-care dispose encore d’un potentiel significatif pour poursuivre sa croissance. En 2025, on prévoit une augmentation située entre 4 % et 6 % , sous réserve de la continuité de variables macroéconomiques favorables en Espagne.
Domaines clés pour le secteur
En 2025, l’Association pour le Self-Care de la Santé (anefp), qui regroupe les entreprises fabricant et commercialisant des médicaments et produits pour le self-care, suivra la feuille de route tracée dans son Plan Stratégique, axé sur la digitalisation, la durabilité, la réglementation et l’autorégulation comme piliers et défis futurs.
Sur le plan réglementaire, le secteur du self-care conclut l’exercice 2024 avec son intégration dans la Stratégie de l’Industrie Pharmaceutique, récemment présentée par le Gouvernement. Jaume Pey, directeur général de l’anefp, a salué cette initiative en affirmant : « Cela reconnaît la valeur des entreprises de santé grand public en tant que secteur industriel et innovant, tout en mettant en lumière leur contribution à la durabilité du système de santé à travers la prévention. »
De plus, 2025 sera marquée par des avancées dans le développement et la mise à jour de la réglementation telle que la Loi sur les Garanties et l’Utilisation Raisonnée des Médicaments et Produits Sanitaires, ainsi que les décrets royaux sur les prix et la publicité. Ces législations auront un impact significatif sur le secteur du self-care en Espagne, qui appelle à un environnement législatif renforcé afin de soutenir le développement de ce marché et sa contribution à la durabilité des systèmes de santé et au bien-être des citoyens.
En matière d’autorégulation, le processus Sello anefp, initié par l’association en collaboration avec le Ministère de la Santé il y a déjà onze ans, prépare pour 2025 un jalon important : la délivrance de plus de 10 000 Sello anefp à des projets publicitaires destinés aux médicaments et produits de self-care, témoignant ainsi de l’engagement des entreprises envers une publicité responsable, véridique et de qualité.
Digitalisation et accessibilité
La digitalisation constitue également un pilier du Plan Stratégique du secteur du self-care et représente un défi majeur. L’association met actuellement en œuvre son projet Turing, visant à optimiser les processus, améliorer l’efficacité et proposer de nouveaux services de valeur aux entreprises associées. Les premiers résultats de cette initiative novatrice seront visibles dès l’année prochaine.
Concernant l’accessibilité, le secteur du self-care a franchi des étapes importantes en intégrant la langue des signes dans la publicité des médicaments et en signant un accord de collaboration avec le Conseil Espagnol pour la Défense de la Discapacité et de la Dépendance (CEDDD). Jaume Pey a souligné : « L’objectif est de promouvoir de bonnes pratiques de self-care dans les domaines de la handicap, de la dépendance, et des personnes âgées, tout en assurant à tous les citoyens un accès à l’information sur les produits de self-care. »
Durabilité
La durabilité environnementale est un autre défi pour le secteur, qui repose sur l’engagement des entreprises de self-care envers la santé des individus, la préservation de la planète et une gestion responsable de l’environnement, tout en maintenant l’équilibre entre ces enjeux.
À ce sujet, le directeur général de l’anefp insiste sur le fait que le secteur est fortement réglementé en matière de durabilité environnementale, englobant les processus de fabrication, d’autorisation et de commercialisation, ainsi que des contrôles volontaires. Par ailleurs, il participe au SIGRE, un système de traitement des déchets de médicaments et de leurs emballages, pionnier en Europe, auquel l’anefp est affiliée.
Concernant la mise en œuvre de la directive sur le traitement des eaux usées urbaines, l’anefp rappelle l’engagement du secteur pour la préservation de l’eau et exprime le souhait que tous les secteurs susceptibles d’avoir un impact négatif sur l’environnement participent à la réduction des risques. « Nous appelons à ce que la directive soit précise, rigoureuse et transparente », a déclaré le directeur général de l’anefp, évoquant également la documentation sur l’écoconception sur laquelle travaille actuellement l’association et qui sera présentée en 2025, afin de proposer sur le marché des emballages de médicaments et de produits de self-care toujours plus respectueux de l’environnement.
Mon opinion
Il est intéressant de constater l’essor du secteur du self-care, surtout dans un contexte où les consommateurs cherchent à assumer un plus grand rôle dans leur santé. Cependant, il est essentiel que cette transformation soit accompagnée de régulations pertinentes et d’une démarche collective, impliquant à la fois les acteurs du secteur et les gouvernements. En effet, pour garantir un accès équitable à des informations et produits de santé de qualité, une collaboration étroite sera cruciale dans les années à venir.
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Marine Martin, originaire de l’île Maurice, a débuté sa carrière comme conseillère bancaire avant de se faire un nom à New York. Passionnée par les marchés financiers internationaux, elle se spécialise dans les domaines de la banque, de la finance et du trading.