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La Havane, 29 décembre (ACN) Au cours de cette année qui s’achève, la lutte a émergé comme le sport le plus représentatif de Cuba, hommage au sacrifice, à la technique et à la volonté farouche de ceux qui considèrent le tapis comme une scène propice à l’écriture d’épopées.

Sur l’aire du Campo de Marte à Paris, là où des dizaines de personnes ont été massacrées durant la Révolution française, les gladiateurs de la plus grande île des Caraïbes ont remporté cinq médailles, dont une en or, positionnant leur discipline à la cinquième place par pays aux Jeux Olympiques.

Ce palmarès a constitué plus de 50 % des médailles obtenues par la délégation cubaine lors de cet évènement estival, prouvant que leurs succès de l’année précédente aux Jeux Panaméricains, où ils avaient raflé 16 médailles (dont huit en or) et étaient devenus les rois de la région, n’étaient pas le fruit du hasard.

Le résultat a fait vibrer le cœur des passionnés et a marqué un jalon dans la tradition d’un sport qui refuse la défaite, où le corps et l’esprit se rejoignent dans une étreinte épique.

Le travail titanesque des entraîneurs et l’effort inlassable des athlètes ont tracé à Paris un tableau de bravoure et d’excellence, avec à la tête une légende nommée Mijaín López, qui a décroché sa cinquième médaille consécutive en style gréco-romain.

À la médaille d’argent de Yusneylis Guzmán en lutte libre se sont ajoutés les médailles de bronze de Milaimys Marín dans le même style, ainsi que celles des grapplers Luis Orta et Gabriel Rosillo, complétant une performance mémorable.

Derrière chaque champion (et tous ceux qui montent sur le podium le sont), se cache un stratège, et pour la lutte cubaine, ces piliers se nomment Raúl Trujillo et Filiberto Delgado.

Trujillo est plus qu’un simple entraîneur ; c’est un visionnaire qui a su allier science, technique et motivation pour propulser ses disciples vers les sommets.

Sous sa houlette, le style gréco-romain cubain a obtenu la troisième place par équipe à Paris, une réussite monumentale qui confirme Cuba comme une puissance mondiale dans cette discipline.

Le leadership de cet homme a été crucial non seulement dans le parcours de Mijaín, mais aussi dans le développement d’autres talents ces dernières années.

Avec son regard aiguisé et sa capacité à décoder chaque combat comme une partie d’échecs, il a joué un rôle fondamental dans la consolidation d’une génération de lutteurs qui refusent de céder à l’adversité.

Pour ces raisons, le dirigeant de la Confédération Panaméricaine de Lutte Associée l’a sélectionné parmi les dix personnalités qui recevront des prix continentaux, signe d’une entrée dans le hall de la renommée et le musée virtuel de l’organisation.

Quant à Delgado, stratège de l’équipe féminine de lutte libre, il a lui aussi été honoré de manière historique en intégrant le Hall of Fame de la Fédération Mondiale de Lutte en Amérique, un hommage à son dévouement et à son succès dans la formation d’athlètes qui portent aujourd’hui le nom du pays vers les sommets.

La lutte cubaine, riche d’une histoire pleine d’exploits, nous rappelle que chaque combat est une métaphore de la vie elle-même. Dans la sueur de ses gladiateurs, dans l’écho de leurs victoires et dans l’humilité de leurs défaites, bat le cœur d’une nation qui trouve dans cet art ancestral sa force et son essence.

Les perspectives qui se dessinent s’annoncent intenses et stimulantes. En 2025, la lutte cubaine devra relever des défis majeurs, avec des tournois nationaux dans toutes les catégories visant à découvrir et à former de nouvelles étoiles.

À l’international, les deuxièmes Jeux Panaméricains de la jeunesse prévues au Paraguay et le Championnat du Monde en Croatie représenteront des étapes clés pour consolider la grandeur de ce sport.

Le point de vue Sportif

En observant l’évolution de la lutte à Cuba, il est évident que le pays a su forger une tradition sportive riche et respectée sur la scène mondiale. Les performances impressionnantes des lutteurs cubains témoignent d’un investissement constant dans l’entraînement et le développement des talents. Personnellement, je crois que l’approche méthodique et stratégique des entraîneurs comme Raúl Trujillo est essentielle pour maintenir cette dynamique. Ce n’est pas seulement une question de médailles, mais d’inculquer aux jeunes athlètes une culture de la persévérance et de l’excellence, éléments indispensables pour naviguer dans les futures compétitions internationales. Avec les prochains événements en perspective, il sera intéressant de suivre comment cette génération de lutteurs répondra aux défis qui se présenteront à elle.



  • Source image(s) : www.acn.cu
  • Source : https://www.acn.cu/deportes/lucha-el-deporte-mas-destacado-en-cuba-en-2024

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