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«Amb tu hem aprés a estimar la terra». Ces mots, gravés à jamais à la porte marquant la fin de la vie de Paqui Oller Vila (1949-2022), sont un témoignage de gratitude de sa famille. «Son amour et sa défense de la terre étaient constants, tout autant que sa passion pour le sport et le muscat», résume Joan Ivars Cervera, son époux. «Quand elle commençait à courir lors des matches de basket, les garçons disaient ‘Voilà la balle’», se remémore Joselina Vallés LLobell, la gérante de la coopérative. Pour sa part, María Dolores Marcos Ivars, amie et joueuse de basket, souligne avec émotion : «Paquita nous a appris le sport et à nous défendre dans la vie». Ce souvenir illustre bien le parcours de cette Teuladine qui prête son nom au Pavillon Municipal des Sports de sa ville natale et qui présida la Coopérative Sant Vicent Ferrer de Teulada pendant plus de vingt ans. C’est dans cette même coopérative, où Paqui a tant de fois fait des allers-retours, que nous échangeons avec Joan, María Dolores et Joselina sur leurs souvenirs et leurs expériences.

De izda. a dcha.: Paula, nieta de Paqui; Teresa Ivars; Joan Ivars; Jordi Ivars; M.ª Dolores Marcos y Joselina Vallés el día que el Ayuntamiento de Teulada otorgó el nombre de Paqui Oller Vila al Pabellón municipal, 2022. | COLECCIÓN FAMILIAR

L’initiative fut lancée par la Section Féminine qui parcourait des villages pour promouvoir des cours de sport, de danse et de cuisine. À l’âge de 17 ans, Paqui réussit à convaincre sa mère de la laisser suivre le cours d’Instructrice Élementaire d’Éducation Physique à Castellón de la Plana. En revenant en 1967, elle se mit à pratiquer le basket. «C’était compliqué, surtout pour les femmes à l’époque», se souvient María Dolores. Elle réussit à former un groupe féminin, poussant ses camarades à s’impliquer au point que certaines sont restées amies jusqu’à aujourd’hui. Cette même année, elle fonde une équipe de basketball et les inscrit en Deuxième Catégorie Provinciale d’Alicante sous le nom de Section Féminine Teulada, regroupement qui, avec l’arrivée de la démocratie, changea de nom pour devenir Olympia Bàsquet Teulada, restant actif jusqu’en 2018.

«Lors des entraînements, elle était très exigeante», souligne María Dolores. «On s’entraînait en plein air sur le terrain en terre battue de l’école, sans vestiaires, plusieurs soirs par semaine, jouant chaque dimanche. Après la messe, on se retrouvait autour d’un apéritif. Une fois, j’ai même acheté un panier de basket en revenant de Valence, le tout dans des conditions rudimentaires». Puis, elles parvinrent à établir un terrain de jeu, passant de la terre au ciment grâce à l’aide de leurs supporters.

Campeonas provinciales

«L’équipe s’est progressivement renforcée, avec de plus en plus de femmes de Teulada qui s’intéressaient au basketball, jusqu’à former une équipe de jeunes qui sont devenues championnes provinciales», se rappelle María Dolores. «Des adolescentes de Teulada, âgées de 12 à 15 ans, ont même fait un voyage à Albacete pour jouer contre d’autres équipes de toute l’Espagne. Et à l’époque, Paquita n’avait que 22 ans». Paqui fut correspondante pour le journal alicantin Primera Página, signant sous le nom de María Francisca Oller.

De izda. a dcha.: Teresa, hija de Paqui; Paula, nieta de Paqui y Paqui tras jugar Paula un partido de baloncesto en 2018. | COLECCIÓN FAMILIAR

Au fil des années, Paqui est devenue une figure incontournable, d’abord en tant que première présidente de la coopérative où elle a succédé à sa mère. Malgré les réticences de certains membres, elle a su s’imposer. «Elle était une véritable dynamo, toujours en mouvement et impliquée dans tout», souligne Joselina. Bien que Joan, son mari, s’occupait des enfants pendant qu’elle était en pleine activité, ils étaient un duo respecté, chacun valorisant le travail de l’autre.

Le point de vue Sportif

Le parcours de Paqui est révélateur de l’essor du sport féminin, et en particulier du basketball, durant une période où les femmes devaient souvent lutter pour être reconnues. Il est fascinant de constater comment une personne a pu influencer positivement tant d’autres. À mon sens, c’est crucial de parler de ces pionnières qui ont pavé la voie pour les générations futures. Leur force et leur détermination montrent qu’il est possible de réaliser des choses que d’autres considéraient comme impossibles. Grâce à des figures comme Paqui, le basketball féminin a gagné en visibilité et en respect. Cela nous rappelle que chaque effort compte dans la lutte pour l’égalité dans le sport.



  • Source image(s) : www.informacion.es
  • Source : https://www.informacion.es/alicante/2024/12/21/pasion-deporte-agricultura-112820422.html

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