Le choix controversé de Robert F. Kennedy en tant que secrétaire à la Santé de la future administration américaine s’est traduit par une chute des valeurs boursières des entreprises du secteur au cours du dernier mois, avec un repli de 1,4 % du secteur de la santé sur l’indice S&P 500, tandis que l’indice principal des marchés américains a enregistré une hausse de 3 %. En revanche, les entreprises de technologie de la santé affichent une meilleure performance, se remettant des pertes subies en novembre.
Les analystes de Bankinter soulignent les perspectives prometteuses de ce type d’entreprises, notamment en raison du potentiel des traitements contre l’obésité. Novo Nordisk et Eli Lilly dominent ce marché grâce à leurs médicaments Ozempic et Mounjaro. De plus, la reprise de l’activité hospitalière après la pandémie de Covid-19 et des valorisations attrayantes dans le cadre du cycle de baisse des taux d’intérêt aux États-Unis et en Europe ajoutent des raisons d’optimisme.
L’institution mise sur dix entreprises cotées dans ce secteur, qui présentent un potentiel de croissance pouvant aller jusqu’à 28 % au cours des douze prochains mois, formant ainsi son portefeuille de valeurs de technologie de la santé, qui a connu une hausse de 15 % sur l’année et de 21 % depuis son lancement. AstraZeneca se distingue avec le plus fort potentiel de valorisation boursière, estimé à 27,9 % selon le consensus des sociétés d’analyse répertoriées par Bloomberg. Bien que le titre de la société britannique ait chuté de 1,9 % cette année, les experts de Bankinter la considèrent comme la plus engagée dans le développement de traitements contre le cancer parmi les grandes sociétés pharmaceutiques, avec un portefeuille diversifié de nouvelles thérapies anticancéreuses.
Novo Nordisk suit de près, ayant enregistré une augmentation de plus de 290 % de son action au cours des cinq dernières années grâce à l’efficacité de ses traitements contre le diabète et l’obésité. Les analystes lui prédisent un potentiel de revalorisation supplémentaire de 27,2 %. Le géant danois a vu sa valeur augmenter de 42 % depuis son intégration dans le portefeuille de Bankinter et présente un PER estimé de 26,1 pour cette année, avec une croissance de 18 % de son bénéfice net pour les trois premiers trimestres, s’élevant à 27.301 millions de couronnes danoises (3.661 millions d’euros).
La forte demande pour les traitements contre l’obésité propulse également son principal concurrent, l’américaine Eli Lilly, dont les actions ont progressé de 35 % cette année, doublant de valeur depuis leur intégration dans le portefeuille de Bankinter. En plus de son engagement contre le surpoids, Eli Lilly propose des traitements pour divers types de cancer, des maladies cardiovasculaires, de l’arthrite et des migraines. Malgré un abaissement récent de ses prévisions de revenus pour la fin d’année, les analystes lui attribuent un potentiel de 26,7 % sur le marché boursier.
Dexcom pourrait voir ses actions augmenter de 21,4 % selon le consensus des analystes. Cette entreprise américaine, dotée d’une capitalisation de 28,5 millions de dollars, est spécialisée dans le développement et la fabrication de systèmes de surveillance continue de la glycémie, intégrés dans des smartphones pour les patients diabétiques. Les analystes de Bank of America lui recommandent l’achat en tant qu’idée d’investissement pour 2025.
La division Siemens dédiée à la technologie de la santé, Siemens Healthineers, fait également partie du portefeuille de Bankinter, ayant enregistré une hausse de 16 % au cours des cinq dernières années, bien qu’une baisse de 2,7 % soit observée cette année. L’entreprise se concentre sur la fourniture de technologie et de logiciels pour le secteur de la santé, notamment en diagnostic d’imagerie, en analyses pour laboratoires, en médecine moléculaire et en médecine de précision. Les analystes lui attribuent un potentiel de 17,1 %. Abbott et Boston Scientific sont également présentes dans le portefeuille, avec des prix cibles prévoyant des revalorisations de 9,8 % et 8,3 % respectivement. Abbott se concentre sur la vente de dispositifs médicaux et de solutions de diagnostic, alors que Boston Scientific développe des dispositifs pour des spécialités médicales interventionnelles, principalement en radiologie et en cardiologie. Edwards Lifesciences, qui a un potentiel de 4,7 % sur le marché, se spécialise dans la technologie cardiovasculaire et les valves cardiaques artificielles.
Enfin, le portefeuille de Bankinter inclut également Stryker et Intuitive Surgical, bien que leurs perspectives de revalorisation soient limitées. Stryker, qui a progressé de 30 % cette année, se spécialise dans la fabrication d’implants pour les chirurgies de remplacement d’articulations et d’autres dispositifs médicaux. Quant à Intuitive Surgical, évaluée à 193 millions de dollars, elle se consacre à la fabrication de robots pour des chirurgies peu invasives.
Ma Vision
Dans un contexte où la santé et les technologies avancent de concert vers des solutions plus innovantes, il sera crucial d’observer comment ces entreprises peuvent s’adapter aux défis changeants du marché. L’émergence de nouveaux traitements prometteurs, notamment dans le secteur de l’obésité et du cancer, pourrait redéfinir la façon dont nous appréhendons la santé publique. Je pense que cette dynamique, bien qu’elle soit influencée par des facteurs extérieurs, comme les décisions politiques, devrait encourager une réflexion durable sur les priorités à long terme en matière de santé et de technologie. La vraie question résidera dans notre capacité à équilibrer innovation et accessibilité pour tous.
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