Renforcer la confiance en la science : le Forum mondial en Hongrie se mobilise

Frédéric Martin

Technologie et Sciences

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Budapest, Hongrie – Ce mercredi a été inauguré le onzième Forum Mondial de la Science. Sous le thème « Une interface et un dialogue entre la science et les politiques en temps de transformations globales », cet événement attire plus de 1 100 participants de 122 pays pour discuter des tendances mondiales qui façonnent l’avenir de la science et des interactions entre la science, la société et l’élaboration des politiques, tout au long de quatre jours, du 20 au 23 novembre.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de Tamás Sulyok, président de la Hongrie, et de Tamás Freund, président de l’Académie hongroise des sciences et du comité organisateur ; Xing Qu, directeur général adjoint de l’UNESCO, Peter Gluckman, président du Conseil scientifique international (ISC), ainsi que Sudip Parikh, directeur exécutif de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS) étaient également présents.

« Notre objectif pour les trois prochains jours est de renforcer la confiance dans la science », a déclaré le président de l’Académie. « Nous devons identifier les meilleures pratiques, illustrer l’importance de différentes perspectives et élaborer des recommandations concrètes ». Pour sa part, le président hongrois a souligné la nécessité d’une expertise scientifique dans l’élaboration des politiques : « C’est le sujet central du 11e Forum Mondial de la Science… la qualité de cette relation est déterminante pour le succès de la collaboration entre les décideurs politiques et les scientifiques, qui, bien que partageant des responsabilités, abordent souvent certaines questions de manière très différente. »

Il a également ajouté que ces deux groupes partagent des responsabilités. « Nous sommes tous responsables du futur de la civilisation humaine. Nous devons prendre soin de notre environnement, de nos enfants et de nos petits-enfants. Et surtout, nous sommes responsables des choix que nous faisons. »

Le rôle de la science au Mexique

Dans une interview pour El Economista, Sudip Parikh a déclaré que le fait que le Mexique ait une présidente scientifique devrait permettre d’améliorer la connexion entre la science et les politiques. Il estime qu’il est important pour les dirigeants d’adopter un discours optimiste et de valoriser la science, tout en développant un plan qui intègre à la fois le secteur public et les intérêts divers de la société. « Chaque pays a sa propre dynamique. Par exemple, aux États-Unis, une grande partie de la science est financée par l’État, mais aujourd’hui, le secteur privé joue également un rôle prépondérant. Les fonds au Mexique pourraient être utilisés pour des recherches fondamentales, créant ainsi les bases nécessaires pour l’industrie », a-t-il expliqué. Le défi est de lier les recherches aux politiques publiques.

Il a souligné qu’il est essentiel que la présidente scientifique sache où se situe la science dans le cadre des politiques scientifiques et quels en sont les limites, même si les étapes concrètes à venir ne sont pas encore définies. Concernant le Forum, il espère que cet espace aidera à reconnaître l’importance de la science dans l’élaboration des politiques publiques en réponse aux défis sociétaux, tout en soulevant les problématiques que rencontre le secteur. « L’idée est de montrer comment la science affecte notre quotidien. Tout est en mutation, y compris les méthodes de recherche et la manière dont nous préparons nos futurs scientifiques », a-t-il ajouté.

Parikh a insisté sur la nécessité de mieux communiquer pour établir les connexions appropriées dans notre société, qui est fondée sur des principes scientifiques et technologiques. « Trop souvent, les gens ne réalisent pas cela dans leur vie quotidienne. Il faut encourager des discussions sur le fonctionnement de notre technologie, sur les médicaments que nous prenons et leur origine, ainsi que sur leur impact sur notre santé ». Il a également noté qu’il est crucial d’inclure la communauté dans le processus d’élaboration des politiques. « La science doit être une partie intégrante des solutions, mais on a également besoin de politiques publiques qui relient ce savoir. Cela demande également un effort de la part des scientifiques pour mieux interagir avec la société », a-t-il déclaré.

Il conclut que ce n’est plus une question d’un expert enseignant, mais d’une collaboration respectueuse entre pairs : « Nous devons tous nous asseoir autour de la table, baser nos décisions sur des données probantes et impliquer notre communauté à tous les niveaux. C’est ainsi que nous pouvons développer des politiques publiques ancrées dans la science. »

À propos du Forum

Les thématiques principales du forum seront abordées autour de quatre grands axes : la confiance dans la science, l’évaluation des risques liés à la science et aux politiques, les principales tâches définies lors du Sommet pour l’avenir des Nations Unies de septembre, ainsi que la coopération, la coordination et la gouvernance en science, impactant aussi la liberté et la sécurité des scientifiques.

Inspirée par le succès de la « Conférence mondiale sur la science pour le XXIe siècle : un nouvel engagement » tenue à Budapest en 1999, cette série d’événements constitue un espace de dialogue entre la communauté scientifique et la société. Le Forum Mondial de la Science est actuellement un effort commun regroupant l’UNESCO, l’ISC, la AAAS et d’autres associations académiques. Son objectif est de stimuler le débat autour de la science dans nos sociétés contemporaines.

Ma Vision

À travers l’analyse des enjeux du Forum Mondial de la Science, il est évident que la relation entre la science et les politiques publiques en constante évolution nécessite des outils et des pratiques adaptés. L’interaction entre scientifiques et politiciens doit être fondée sur un respect mutuel et un dialogue constructif pour surmonter les défis contemporains. De plus, en prenant en compte la diversité des perspectives et des besoins de la société, nous pourrions envisager une approche plus holistique des problématiques scientifiques. Le chemin à parcourir est exigeant, mais il est essentiel pour construire un avenir où la science et la société avancent main dans la main.



  • Source image(s) : www.eleconomista.com.mx
  • Source : https://www.eleconomista.com.mx/arteseideas/foro-mundial-hungria-llama-fortalecer-confianza-ciencia-20241120-735099.html

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