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Daniel Salamone, président du Conicet, en ligne de mire

Le président du Conicet, Daniel Salamone, continue d’être la cible de vives critiques lors des événements partagés avec les scientifiques de l’organisme qu’il représente. Sa dernière controverse a eu lieu lors de la remise du prix « Científicas que Cuentan », décerné à Valeria Edelsztein, chercheuse et communicante scientifique.

Dans un cadre diplomatique, avec l’Ambassade de France en arrière-plan, Edelsztein a dénoncé : « La science argentine est en train d’être détruite. L’un des responsables est ici avec nous. Le président du Conicet, Daniel Salamone, a décidé de licencier des centaines de collègues administratifs à travers le pays, en dépit de la volonté des directeurs des centres scientifiques et technologiques ainsi que de tout le conseil d’administration de l’organisme ».

Vêtue d’un t-shirt affichant « Non à la destruction du système scientifique », elle a souligné : « Il est en train de détruire le vivier des boursiers, qui est l’avenir du pays. Salamone et son équipe ne comprennent pas la science argentine comme une partie intégrante de leur identité. Nous, qui avons choisi de rester et de lutter ici, nous avons une vision différente. Ils admirent Rothbard, Hayek ; nous, nous admirons ceux qui ont fait de la science pour et par le peuple. La science argentine a un passé glorieux dont ils ont honte, mais elle a aussi un présent, et c’est à nous de garantir son avenir. »

La cérémonie marquait la troisième édition de ce prix, coorganisé par le Conicet, Sanofi et l’Institut français d’Argentine, qui honore chaque année des femmes ayant contribué de manière significative à la communication publique de la science. Dans cette édition 2024, dédiée à Christiane Dosne Pasqualini, Edelsztein a été reconnu dans la catégorie « Trajectoire », avec un voyage de travail prévu en France.

Une voix essentielle pour la science

Au cours de son discours de deux minutes, Edelsztein a insisté sur le fait que « la communication scientifique est souvent négligée. Elle est pourtant essentielle, en particulier en ces temps de montée du négationnisme, encouragée par le gouvernement national et ses complices. » Connue sur les réseaux sociaux sous le pseudo @ValeArvejita, elle est aujourd’hui l’une des meilleures communicantes des avancées scientifiques au sein du pays. Elle a participé à divers projets télévisuels et a écrit des livres, démontrant une versatilité appréciable dans le domaine de la communication scientifique.

Elle a également évoqué l’importance des recherches menées par des scientifiques actuels, citant des réussites contre des problèmes de santé comme le Chagas ou le cancer, soulignant : « Pour communiquer la science, il faut que la science existe, et nous ne permettrons pas qu’on détruise ce qui appartient à tous. » Edelsztein a rappelé les contributions passées illustres de la science argentine, tels que les prix Nobel et les luttes contre la polio et d’autres maladies, affirmant avec conviction : « Nous sommes les héritiers d’un riche héritage, que ce gouvernement semble ignorer. »

Milei, la science et ses détracteurs

Il est clair que les actions du gouvernement libertaire en matière de science et technologie sont sans précédent. Javier Milei, avec son hostilité affichée envers l’État, porte un regard critique sur la science et l’université argentines — deux institutions emblématiques et respectées au niveau mondial.

Selon les données du Centre ibéro-américain de recherche en science, technologie et innovation, un an après l’arrivée de Milei au pouvoir, le budget du secteur et les salaires des travailleurs de la recherche ont subi une baisse de 30 %. Les subventions accordées au secteur ont chuté de 61 %, tandis que 2 696 emplois ont été perdus depuis décembre 2023. Des programmes essentiels, tels qu’Equipar ciencia et Construir ciencia, ont également été suspendus, entraînant une crise significative qui mérite d’être mise en lumière par des voix comme celle d’Edelsztein.

Ma Vision

Dans ce contexte délicat, il est impératif de repenser notre rapport à la science en tant que projet collectif. La communication des savoirs scientifiques est un enjeu social qui transcende les clivages idéologiques. En valorisant les contributions locales et en promouvant une culture scientifique inclusive, nous avons la possibilité de renforcer notre tissu social tout en faisant face aux défis contemporains. Il s’agit d’une opportunité de redéfinir notre identité nationale à travers la science et l’engagement citoyen.



  • Source image(s) : www.pagina12.com.ar
  • Source : https://www.pagina12.com.ar/789261-un-discurso-contra-el-brutal-ajuste-en-ciencia-en-la-cara-de

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