Avec des moyens modestes et sans effets spectaculaires, *Contact* de Zemeckis continue de séduire le public aujourd’hui.
L’espace a toujours suscité la fascination de l’humanité. Que ce soit dans la littérature ou au cinéma, il offre un terrain propice aux expériences mentales et aux mystères insolubles : sommes-nous seuls ? Y a-t-il d’autres formes de vie ? Et si c’est le cas, quelles en seraient les implications pour notre espèce ? Sommes-nous en danger en cas de contact ? Les visiteurs extraterrestres seraient-ils amicaux comme le célèbre E.T. ?
Robert Zemeckis, connu pour ses œuvres emblématiques telles que *Forrest Gump* et la saga *Retour vers le futur*, a également apporté sa touche unique au cinéma de science-fiction avec *Contact* (1997). Bien que ce film soit un chef-d’œuvre, il demeure relativement méconnu parmi les amateurs de suspense spatial.
Etalonnant des performances de premier plan, Jodie Foster et Matthew McConaughey partagent l’affiche. Ce dernier vivra par la suite sa propre aventure spatiale dans le poignant *Interstellar*, mais à cette époque, sa réputation était différente. Il était surtout reconnu pour son rôle dans *Le temps de tuer* (1996) et devrait encore enchaîner les comédies romantiques.
Résumé de ‘Contact’
La docteure Eleanor Arroway travaille au sein du programme SETI à l’observatoire d’Arecibo à Porto Rico. Sa mission est de capter des transmissions radio à la recherche de vie extraterrestre. Cependant, des coupes budgétaires menacent ce programme, jugé peu rentable. Grâce à un mystérieux milliardaire, elle parvient à obtenir un financement, mais il faudra de nombreuses années avant qu’elle n’intercepte un signal prometteur. Finalement, elle détecte une séquence de nombres premiers émanant de la célèbre étoile Vega.
Zemeckis, un choix tardif pour un projet en difficulté
La réalisation de *Contact* a rencontré de multiples défis. L’idée originale a émergé en 1979, lorsque Carl Sagan et Ann Druyan ont entamé un traitement de plus de 100 pages. Après une longue période d’errance, l’adaptation n’a pris forme qu’en 1989, quatre ans après que Sagan ait publié son roman. D’autres réalisateurs comme Roland Joffé et George Miller ont été impliqués mais ont finalement quitté le projet.
C’est alors que Zemeckis a pris les rênes, tournant entre septembre 1996 et février 1997. Malgré des difficultés de production, le film a reçu des critiques favorables et a connu un succès modeste au box-office. Bien salué pour son récit et ses effets visuels, certains critiques ont cependant regretté la longueur du film, qui dépasse deux heures – une frilosité qui semble bien anachronique face aux productions contemporaines dépassant les trois heures.
‘Contact’, une histoire crédible qui a dérangé la Maison Blanche
Le véritable atout du film réside dans sa crédibilité et son intensité dramatique. Des milliers de personnes affluent vers le site de recherche, les nations rivalisent, et les passions s’enflamment… Une réalité que nous pourrions imaginer, tant tout semble plausible. À l’instar de *Forrest Gump*, Zemeckis utilise le montage pour conférer à son récit une aura de véracité, ce qui a conduit à des conséquences inattendues. La Maison Blanche, en effet, a exprimé son mécontentement concernant certains discours édités de Bill Clinton.
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Ma Vision
Dans un monde où la science-fiction ne cesse d’évoluer, je vois Contact comme un film précurseur qui pose des questions encore pertinentes sur notre place dans l’univers. Sa capacité à fusionner des thèmes existentiels avec une approche scientifique démontre l’importance de la culture populaire dans le débat sur les enjeux interstellaires. Le film peut sembler moins ambitieux comparé aux réalisations modernes, mais il en souligne l’évolution et rappelle que les réflexions profondes peuvent transcender les effets spéciaux flamboyants.
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