Victoria Beckham injecte des millions dans sa marque de mode déficitaire

Rebecca Dubois

Actualités, Business

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Bien que l’entreprise ait enregistré une perte chaque année depuis sa création en 2008, ses performances se sont améliorées ces dernières années, avec une réduction des marges de perte.

Victoria Beckham Holdings Ltd, la société détenue par l’une des ex-Spice Girls, a publié ses derniers résultats financiers arrêtés au 31 décembre 2023, mettant en avant une hausse des ventes et une diminution des pertes, l’entreprise étant proche de revenir à une situation bénéficiaire.

Selon le Financial Times, l’entreprise de mode a enregistré une perte avant impôt de 2,9 millions de £ (3,45 millions d’euros) en 2023, contre 3,1 millions de £ (3,69 millions d’euros) l’année précédente.

Cependant, les ventes ont bondi de 52 %, atteignant 89,1 millions de £ (105,95 millions d’euros), contre 58,8 millions de £ (69,92 millions d’euros) l’année précédente, en grande partie en raison d’une performance robuste de la boutique de Mayfair à Londres, surtout après le lancement de la gamme beauté et de produits en cuir. Les ventes réalisées par des distributeurs ont également augmenté.

Les ventes en ligne ont été également significativement propulsées par les collections de parfums, les ceintures étant la catégorie à la croissance la plus rapide, soutenue par de nouvelles lignes. L’un des produits les plus prisés en 2023 était une robe midi vendue pour 850 £ (1 110,73 euros).

Qui investit dans l’entreprise de Victoria Beckham ?

L’investissement financier, d’environ 6,9 millions de £ (8,2 millions d’euros), sera réparti entre les divisions mode et beauté de Victoria Beckham, et proviendra de son mari David Beckham, d’elle-même et de Neo Investment Partners, une société de capital-investissement. L’entreprise est également partiellement détenue par XIX Management.

Sur les 6,9 millions de £ (8,20 millions d’euros) de nouveaux investissements, 3,9 millions de £ (4,64 millions d’euros) ont été affectés à l’augmentation des niveaux de stocks de Victoria Beckham Beauty, tandis que 3 millions de £ (3,57 millions d’euros) ont été utilisés pour des besoins de fonds de roulement pour la division mode de l’entreprise.

La marque a subi des pertes chaque année depuis son lancement en 2008, malgré quelques injections de fonds au fil des ans, destinées à rembourser des dettes et à soutenir la croissance. Cependant, la performance semble s’améliorer avec une réduction des marges de perte ces dernières années.

Depuis l’arrivée de Marie Leblanc en tant que directrice générale (CEO), l’entreprise a également opéré des changements stratégiques et structurels, tels que l’arrêt de la fabrication de certains produits, ainsi que des réductions d’effectifs et une fusion de gammes de produits. Leblanc a auparavant travaillé pour des marques de mode telles que Celine et Isabel Marant.

La société de Victoria Beckham a également établi des partenariats avec des marques telles que la marque de montres Breitling et la marque de vêtements Mango pour lancer des lignes de produits en édition limitée.

L’entreprise n’a pas répondu à une demande de commentaire de Sefarad.

La ligne de mode et de beauté de Victoria Beckham suit-elle la tendance ?

L’augmentation des ventes observée par l’entreprise de Victoria Beckham représente un renversement de la tendance constatée chez plusieurs autres marques de mode comme Kering et LVMH. Cependant, le fait que l’entreprise ait encore besoin d’injections de fonds fréquentes pourrait être un facteur préoccupant pour les investisseurs, surtout dans le contexte économique actuel difficile.

Cela est d’autant plus vrai que des marchés majeurs comme la Chine continuent de voir des ventes de produits de luxe réprimées, les consommateurs subissant encore les effets de la crise du coût de la vie. Cela signifie que la mode doit désormais rivaliser avec d’autres dépenses de luxe, telles que les voyages, et certains consommateurs choisissent de rechercher des offres avantageuses qui offrent un meilleur rapport qualité-prix.

En revanche, les consommateurs qui continuent de dépenser pour des produits de luxe sont devenus plus exigeants, choisissant d’acheter moins, mais des pièces de haute qualité, et ce plus rarement. Cela a entraîné une concurrence accrue entre les marques de mode pour capter un marché en rétrécissement.

En conséquence, Kering, qui possède Gucci, a également émis un avertissement au sujet d’une seconde moitié d’année faible récemment.

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