La Consejería d’Inclusion Sociale, de Jeunesse, de Familles et d’Égalité, par le biais de l’Institut Andalou de la Femme (IAM), a accompagné 198 femmes victimes de violence numérique ou de cyberviolence en 2024.
Parmi ces femmes, 85 % sont mineures et reçoivent un soutien psychologique de la part du gouvernement andalou, dans le but de faire face à ce type de violence qui se manifeste à travers les réseaux sociaux et Internet, impactant de manière émotionnelle, psychologique et sociale, surtout chez les plus jeunes, ce qui limite leur liberté et leur sécurité.
Les équipes du programme dédié aux mineurs et du service d’accompagnement psychologique pour les victimes de violence de genre de l’IAM soulignent que la violence numérique touche 100 % des jeunes participantes au programme, ainsi que celles âgées de 18 à 25 ans. Toutefois, des cas de cette violence de genre sont également observés chez les femmes de 26 ans et plus, comme l’affirment des sources de la Consejería à Europa Press.
La violence numérique, telle qu’observée par les professionnels, se manifeste de deux manières. D’une part, elle instaure un système de dominance par le contrôle, et d’autre part, elle devient un outil pour exercer la violence, allant de formes légères à extrêmes.
Parmi les manifestations les plus courantes figurent le harcèlement en ligne, incluant menaces, insultes et harcèlement ; la usurpation d’identité via la création de faux profils pour diffamer, harceler ou tromper ; l’espionnage du téléphone d’un partenaire, l’exigence de localiser sa position géographique, ou encore la pression pour obtenir des informations personnelles. D’autres comportements problématiques incluent des exigences de réponses immédiates en ligne.
Des cas de « sexting » par coercition sont également signalés, où les femmes sont forcées d’envoyer des images intimes sous pression, manipulation ou menaces. La sextorsion, quand des images intimes sont utilisées pour extorquer ou humilier les victimes par un partenaire ou un ancien partenaire, est également une réalité inquiétante.
Parfois, ces images sont diffusées à leur cercle proche ou même publiées sur les réseaux sociaux. Un phénomène connexe est la pornovengence, qui implique l’envoi d’images intimes à des sites pornographiques ou de services de prostitution.
Loles López, la conseillère d’Inclusion Sociale, de Jeunesse, de Familles et d’Égalité, a souligné que « la cyberviolence de genre est, aujourd’hui, l’une des principales préoccupations du gouvernement andalou, en particulier parce qu’elle touche les jeunes filles, les plus vulnérables face à la violence de genre. »
Dans ce contexte, elle a rappelé que cette année, son département, via l’IAM, a lancé la campagne de prévention et de sensibilisation à la violence numérique intitulée “Empieza por un mensaje, termina con una vida”.
« La violence de genre n’est pas un phénomène statique ; au fil des ans, nous observons son évolution et son adaptation. Autrefois, la violence exercée contre les femmes était essentiellement psychologique et physique. Aujourd’hui, elle se traduit par l’utilisation du téléphone mobile, des réseaux sociaux et d’applications de messagerie. » a-t-elle ajouté, tout en annonçant que ce type de violence sera abordé lors du Vème Congrès Andalou de Co-éducation qui se tiendra les 27 et 28 janvier au Palais des Congrès de Cordoue. Ce sujet avait également été au cœur du Congrès International pour l’Étude de la Violence contre les Femmes.
Ce sujet est aussi analysé au sein de l’Observatoire Andalou contre la Violente de Genre. Récemment, lors d’une session plénière, une discussion a eu lieu sur une étude diagnostique sur la cyberviolence, coordonnée par l’Université de Malaga (UMA) en collaboration avec celles de Séville et d’Almería.
Cette étude, qui a inclus plus de 1 800 questionnaires destinés aux adolescents et jeunes andalous âgés de 13 à 25 ans, ainsi que 20 entretiens en profondeur avec des professionnels, des enseignants du secondaire et des parents, a pour but de mieux appréhender cette problématique.
Le Parlement Européen a récemment célébré, du 9 au 15 décembre, la semaine de l’Égalité des Genres, sur le thème “La femme dans le monde numérique : sécurité et autonomisation”, avec l’objectif de souligner les enjeux croissants du harcèlement en ligne et de la cyberviolence.
Cette programmation a offert des débats sur divers sujets, allant de l’intégration d’une perspective de genre dans le budget de l’UE à l’analyse de la représentation des femmes dans les instances de leadership politique et administratif. L’élimination de la violence envers les femmes et leur autonomisation dans le monde numérique ont également été au centre de l’attention, avec la participation de l’ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, parmi d’autres acteurs.
Notre Point de vue
Ce phénomène de cyberviolence met en lumière une réalité préoccupante qui nécessite des réponses adéquates et urgentes. En effet, l’Europe doit s’attaquer à cette problématique avec la rigueur qu’elle mérite, s’appuyant sur des lois plus strictes et des programmes d’éducation visant à sensibiliser non seulement les victimes potentielles, mais aussi les auteurs de telles violences. Une approche globale et intégrée est essentielle pour protéger les jeunes, particulièrement les adolescentes, et leur permettre d’évoluer dans un environnement numérique plus sûr et respectueux.
- Source image(s) : vivahuelva.es
- Source : https://vivahuelva.es/malaga/1854105/acoso-en-linea-y-sextorsion-principales-formas-de-violencia-digital-que-atiende-la-junta/