Pour garantir la sécurité des femmes sur le numérique, les députées Claudia Díaz Gayou et Rosalba Vázquez ont proposé des réformes pour qualifier le “sicariato digital” comme un crime
Le terme “sicariato digital” vise à exclure les femmes des espaces publics et politiques par le biais d’actions coordonnées de harcèlement, de diffamation et d’espionnage numériques. C’est dans ce contexte que les députées Claudia Díaz Gayou et Rosalba Vázquez Munguía, en collaboration avec des membres de l’Association Grandeza de las Mujeres Mexicanas, ont présenté des réformes à la Loi État des Femmes pour une Vie Libre de Violence, à la Loi Organique du Pouvoir Exécutif ainsi qu’au Code Pénal de l’État, afin de qualifier cette pratique de délit.
La députée Claudia Gayou a précisé que “le sicariato digital est un outil utilisé pour faire taire, discréditer et contrôler les femmes, en particulier celles qui osent prendre la parole ou occuper des postes de pouvoir. De même, la violence politique en ligne ne touche pas seulement les femmes dans le domaine public, mais envoie également un message d’exclusion et de limitation à toutes celles qui aspirent à participer à la vie politique de l’État”. Elle a souligné la nécessité urgente de protéger les droits des femmes dans l’environnement numérique et de garantir la sécurité et la justice de manière équitable dans l’État.
Réformes proposées
La réforme des articles 4, 6, 41, 48, ainsi qu’une addition des articles 16 Ter, 16 Quater, 16 Quinquies et 22 Bis à la Loi État d’Accès des Femmes à une Vie Libre de Violence, pour inclure la violence politique en ligne et le “sicariato digital” comme modalités spécifiques de violence de genre.
Une initiative qui réforme l’article 33, Fractions XXIV et XXV de la Loi Organique du Pouvoir Exécutif de l’État de Querétaro, afin de donner à la Secrétariat de la Sécurité Citoyenne (SSC) les pouvoirs nécessaires pour mettre en œuvre une Stratégie État de Cybersécurité avec une perspective de genre et un enfoque sur les droits humains.
Une autre initiative qui ajoute le Chapitre III, Articles 159 Quinquies, 159 Sexies et 159 Septies au Code Pénal de l’État de Querétaro, pour qualifier et sanctionner les délits informatiques entre particuliers, établissant des circonstances aggravantes spécifiques lorsque les victimes sont des femmes ou des mineurs, ou lorsque les auteurs sont des partis politiques, des candidats, des pré-candidats ou des fonctionnaires.
Grâce à ces réformes, le “sicariato digital” sera qualifié comme un crime et la cybersécurité sera renforcée avec une approche de genre, dans le but d’assurer la sécurité des femmes dans toutes les étapes de leur vie, y compris dans le domaine numérique.
“En tant que législatrice, je m’engage à relever ces défis par des actions concrètes, c’est pourquoi ces réformes combattront le sicariato digital et intégreront la modalité de violence politique en ligne contre les femmes”, a indiqué Díaz Gayou. De son côté, la députée Rosalba Vázquez Munguía a exprimé que toutes les femmes doivent se soutenir mutuellement, car la majorité d’entre elles a des expériences négatives ou connaît ces réalités, surtout lorsqu’elles occupent des fonctions décisionnelles. Elle a donc célébré ce type de lutte à travers la législation.
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Notre Point de vue
La lutte des femmes contre la violence numérique, et en particulier le défi du “sicariato digital”, marque une étape cruciale vers l’égalité des sexes dans le monde politique. Ces initiatives législatives peuvent être perçues comme un modèle pour d’autres pays, y compris en Europe, où des mesures similaires pourraient renforcer la protection des femmes dans les arènes numériques. Il est essentiel que les gouvernements adoptent des politiques proactive pour contrer ces formes de violences, favorisant ainsi un environnement où les femmes peuvent participer pleinement et librement à la vie publique.
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