Des étudiantes de l’Institut Polytechnique National (IPN) ont dénoncé des actes d’intimidation à leur encontre lors de l’audience de Diego ‘N’, accusé de violence numérique.
Les manifestantes ont partagé sur les réseaux sociaux que le collectif No más presos inocentes, mobilisé par la mère de Diego ‘N’, les menaçait devant le Reclusorio Oriente, ce mercredi 20 novembre.
Dans un vidéo, une femme tentait de retirer une des bannières tout en essayant de faire taire les protestations à l’aide de haut-parleurs.
Avec des slogans tels que ‘¡No, no, no, Diego N, libre, no!’ et ‘Fuera todos los agresores digitales del IPN’, les femmes réclament justice pour leurs camarades ayant subi des violences numériques.
L’activiste Olimpia Coral, à l’origine de la Loi Olimpia, a souligné que ce serait la première condamnation au monde pour l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’altération d’images sexuelles. “¡Justicia pour nos camarades del IPN !”, a-t-elle ajouté.
Quel est le contexte de cette affaire de violence numérique à l’IPN ?
Diego ‘N’ était étudiant en marketing à l’École supérieure de commerce et d’administration (ESCA) de l’IPN lorsqu’il a été accusé de violence numérique à l’encontre de ses camarades.
En conséquence, il a été expulsé de l’institution après que les étudiantes ont porté plainte pour avoir volé des photos de leurs réseaux sociaux afin de les modifier avec l’intelligence artificielle.
Ces manipulations ont permis de donner aux jeunes femmes des apparences “déshabillées”, et il a vendu ce contenu sans leur consentement.
“Il possédait une tablette numérique iPad, contenant une compilation, manipulation, vente et diffusion de photographies intimes réelles et altérées par intelligence artificielle d’au moins mille femmes”, ont déclaré les femmes dans un communiqué.
La tablette contenait également un dossier avec 166 000 images et 20 000 vidéos, qu’elles soient réelles ou manipulées dans un but d’exploitation sexuelle numérique, ainsi que des conversations où il proposait ce contenu à d’autres étudiants.
Les âges des étudiantes varient entre 17 et 25 ans ; suite aux plaintes, le Procureur de la ville de Mexico a ouvert une enquête contre Diego ‘N’, qui a depuis été arrêté.
La Police Cybernétique a également été impliquée pour examiner les images présentes sur les dispositifs mobiles concernés.
Notre Point de vue
La situation qui entoure cette affaire de violence numérique met en lumière les défis contemporains liés à l’utilisation croissante de la technologie dans des fins malveillantes. L’importance croissante de régulations concernant l’intelligence artificielle et la cybersécurité en Europe est cruciale pour protéger les individus contre ces abus. Il s’avère donc essentiel d’établir des législations solides qui visent à prévenir de telles violations des droits fondamentaux, tout en garantissant un équilibre entre sécurité et liberté d’expression. Les événements relatés à l’IPN montrent que l’engagement collectif en faveur de la justice est déterminant et qu’il peut influencer positivement l’évolution des lois sur la protection des données et de la vie privée en Europe et au-delà.
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