De quoi parle-t-on lorsqu’on évoque les zoonoses?
Les maladies zoonotiques, ou zoonoses, désignent ces infections transmissibles des animaux à l’homme, sujet central de ce rapport. Il est estimé que plus de 60 % des pathogènes affectant l’homme sont d’origine zoonotique, et environ 75 % des nouvelles maladies infectieuses émergentes proviennent des animaux.
Voici une revue détaillée de ces maladies, de leurs modes de transmission et de leurs stratégies de prévention.
Zoonoses
Les zoonoses regroupent les maladies infectieuses pouvant se transmettre entre les animaux et l’homme. Les pathogènes responsables incluent des bactéries, virus, parasites et champignons. Au niveau mondial, plus de 200 types de zoonoses ont été identifiés.
Maladies courantes
Parmi les zoonoses les plus connues, on trouve :
– Anthrax : Provoqué par la bactérie Bacillus anthracis, il peut être contracté par contact avec des animaux infectés ou leurs produits dérivés.
– Rage : Une maladie virale transmise par la salive d’animaux infectés, principalement les chiens.
– Brucellose : Transmise par contact avec des animaux infectés ou par la consommation de produits laitiers non pasteurisés.
– Virus de Hendra : Ce virus, qui affecte les chevaux, peut être transmis à l’homme.
– Leptospirose : Causée par des bactéries présentes dans l’eau contaminée, surtout en milieu rural.
– Salmonellose : Transmise par des aliments contaminés, en particulier d’origine animale.
– Toxoplasmose : Un parasite pouvant être contracté en manipulant la litière de chats infectés ou en consommant de la viande crue.
– Ebola : Un virus originaire des chauves-souris, transmis aux humains via des fluides corporels.
– COVID-19 : On pense qu’il a une origine zoonotique, probablement issue des chauves-souris.
Modes de transmission
Les zoonoses peuvent se transmettre de différentes manières :
– Contact direct : via la salive, le sang, l’urine ou les excréments d’animaux infectés.
– Contact indirect : à travers des environnements ou surfaces contaminées.
– Transmission par vecteurs : via des piqûres d’insectes comme les tiques ou les moustiques.
– Transmission alimentaire : en consommant des aliments ou de l’eau contaminés.
– Transmission par l’eau : contact avec de l’eau contaminée.
Stratégies de prévention :
Pour minimiser le risque de maladies zoonotiques, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre :
– Maintenir une bonne hygiène personnelle, notamment se laver les mains après avoir manipulé des animaux.
– Porter des vêtements de protection lors de la manipulation d’animaux.
– Vacciner le bétail contre les maladies zoonotiques connues.
– Garantir un approvisionnement en eau potable propre et une bonne gestion des déchets.
– Éduquer les communautés sur les pratiques sécuritaires de manipulation des animaux.
En somme, il est fondamental de prévenir les maladies zoonotiques pour assurer la santé publique. La coopération entre vétérinaires, médecins et la communauté est essentielle pour réduire le risque de transmission des maladies entre animaux et humains.
Les craintes des citoyens… Réactions dans les rues de Salto
De nouvelles enquêtes ont été menées par les reporters dans les rues de Salto, afin de connaître les préoccupations des gens concernant les maladies transmissibles par les animaux. Plusieurs passants ont partagé leurs inquiétudes et leurs suggestions pour améliorer la situation.
Voici quelques témoignages recueillis :
– Milton, 78 ans :
« Comment ne pas être inquiet ? C’est un sujet qui préoccupe vraiment. À proximité, près du ruisseau, il y a une infestation de moustiques, et ensuite nous nous plaignons quand des cas de dengue apparaissent. Que faisons-nous pour lutter contre les moustiques ? Je pense que le service public doit mieux gérer cela. »
– María Inés, 40 ans :
« La question majeure est celle de l’hygiène. J’observe des animaux en mauvais état et cela, c’est préoccupant. Nous devons leur offrir des conditions de propreté pour leur santé et la nôtre. »
– Soledad, 36 ans :
« Je ne crains pas tant les zoonoses que l’irresponsabilité humaine. Les animaux ne savent pas comment se protéger, alors c’est notre devoir de veiller à leur bien-être. »
– Darío, 56 ans :
« C’est un sujet grave, surtout avec les antécédents de maladies transmissibles. Si une personne n’est pas capable de garder des animaux en bonne santé, je pense qu’il vaut mieux qu’elle n’en ait pas. »
– Ramón, 67 ans :
« Il y aura toujours des maladies, c’est comme ça. Nous devons apprendre à vivre avec ça. Il est primordial d’éduquer le public sur la manière de se protéger. »
– Ingrid, 49 ans :
« Oui, c’est préoccupant. Les rongeurs et autres nuisibles sont des problèmes plus fréquents en milieu urbain. Nous avons un besoin urgent d’agir. »
Focus sur la dengue et la leishmaniose avec la Dr. Blanco :
Aucune inquiétude majeure car nous prenons des mesures préventives adéquates.
Dans le cadre de ce rapport, la Dr. Rosa Blanco, Directrice Départementale de la Santé, a exprimé que des efforts de collaboration sont faits entre plusieurs organismes, notamment l’Intendance de Salto et les autorités nationales de santé. Les résultats sont positifs, laissant envisager une gestion efficace des futurs cas, le cas échéant.
Voici l’essentiel de la discussion :
– Où en sommes-nous concernant la dengue en ce moment à Salto?
Nous sommes dans une phase préparatoire. Il y a une augmentation des œufs dans les pièges surveillés tout au long de l’année, comme c’est le cas en cette période. Toutefois, nous n’enregistrons pas de cas locaux pour l’instant, et il est probable que la situation évolue vers la fin de l’été ou le début de l’automne.
– Vous êtes en alerte alors?
Non, pas vraiment. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour anticiper et répondre efficacement. Nous avons des protocoles d’intervention adaptés.
– Et concernant la leishmaniose, quelle est la situation?
Actuellement, nous observons des zones de circulation active du vecteur, c’est-à-dire des petites moucherons. La surveillance est renforcée, et un programme de vaccination pour les animaux ainsi que des mesures de lutte contre la maladie sont en cours.
Services Publics, Intendance de Salto
« La plus grande préoccupation actuellement concerne les moustiques », explique Mario Furtado.
Le directeur des services publics de l’Intendance de Salto, Mario Furtado, a confirmé qu’il n’y a pas d’invasion de rats ou de chauves-souris. Il a souligné que l’inquiétude réside principalement dans la prolifération des moustiques, particulièrement durant cette saison chaude.
Il a précisé : « Les gens expriment leur inquiétude à propos des moustiques, en raison des conditions climatiques favorables à leur multiplication. »
Concernant les rongeurs, il a ajouté que, bien qu’il ait reçu des plaintes éparses, ce n’est pas une préoccupation systématique.
Il est essentiel de savoir…
Les rongeurs et les chauves-souris peuvent être porteurs de diverses maladies zoonotiques. Voici quelques-unes des maladies souvent associées à ces animaux :
Maladies transmises par les rats :
Leptospirose : Transmise par le contact avec l’urine contaminée.
Hantavirus : Provoquée par l’inhalation de particules provenant de l’excrement ou de la salive de rats infectés.
Salmonellose : Contamination des aliments par des bactéries présentes dans les excréments des rongeurs.
Autres maladies : La fièvre des montagnes Rocheuses, tularemie, entre autres.
Maladies transmises par les chauves-souris :
Rage : Un virus principalement transmis par la salive.
Histoplasmose : Provient de la contamination par des spores fongiques dans les excréments de chauves-souris.
En intégrant une approche préventive face à ces zoonoses, le rôle des vétérinaires et des autorités sanitaires apparaît central. La prévention par des mesures adéquates et l’éducation du public sont des éléments clés pour protéger la santé publique.
Notre Point de vue
L’importance de se prémunir contre les zoonoses ne peut être sous-estimée, surtout dans une Europe où l’interconnexion entre les hommes et leurs environnements naturels devient de plus en plus évidente. Ainsi, la sensibilisation et l’éducation des citoyens sur ces maladies et leur prévention doivent être renforcées. La France, par exemple, a montré une forte résilience face aux épidémies grâce à une communication efficace et des politiques de santé publique robustes. Il est crucial que d’autres pays européens suivent cet exemple afin de garantir la santé de leurs populations et de leurs animaux.
Article original rédigé par : Prénom Nom.
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