Une nouvelle sanction pour le secteur bancaire enlève 8 800 points à l’Ibex

Marine Martin

Actualités, Bourse

Les marchés boursiers européens ont fortement chuté, plombés par une nouvelle sanction du secteur financier, les investisseurs craignant que la crise financière ne fasse de nouvelles victimes parmi les banques européennes. Aujourd’hui, l’attention des investisseurs se porte sur la Deutsche Bank. L’Ibex a perdu 8 800 points, dans sa troisième séance de baisse et met en péril le solde positif pour l’ensemble de la semaine.

Une nouvelle avalanche de ventes dans le secteur financier provoque de fortes baisses sur les marchés boursiers européens, dans un scénario conditionné par l’incertitude sur l’intensité de la crise bancaire et l’impact qu’elle pourrait avoir sur les prochaines actions des banques centrales.

Les alertes financières, qui ont commencé aux États-Unis avec la Silicon Valley Bank et ont atteint l’Europe, avec le sauvetage du Crédit Suisse, sont aujourd’hui transférées à la Deutsche Bank. La banque allemande a chuté en bourse suite à la forte hausse du prix de son CDS (credit default swap) – produits d’assurance – et a annoncé son intention de rembourser par anticipation, le 24 mai 2023, 1 379 millions d’euros de dette subordonnée de niveau 2 à taux fixe, à échéance 2028, à 100 % de son montant principal, majoré des intérêts courus jusqu’à la date de remboursement (exclue). Les alertes sur la stabilité du secteur sont de nouveau lancées.

Les experts de Link Securities sont convaincus que la crise de confiance dans le secteur bancaire finira par être surmontée, mais estiment qu'”à court terme, le secteur a été mal “touché” en bourse. Au moins dans les prochaines semaines, nous nous attendons à ce que les actions des institutions cotées fassent preuve d’une grande volatilité, ce qui affectera la performance de l’ensemble des indices, en particulier ceux dans lesquels ce secteur a un poids relatif élevé, tels que l’Ibex espagnol et le Mib italien”.

Sur le plan macroéconomique, les données PMI préliminaires pour l’Allemagne et la France ont été publiées aujourd’hui. Dans le cas de l’Allemagne, l’indice PMI composite s’est établi à 52,6 en mars, contre 50,7 le mois précédent, malgré la contraction du secteur manufacturier. En France, le PMI composite est passé de 51,7 en février à 54 en mars. Dans les deux cas, il s’agit du niveau le plus élevé depuis dix mois. Aux États-Unis, les résultats préliminaires des indices rapides de l’activité manufacturière et du secteur des services pour le mois de mars seront également publiés.

Le marché boursier espagnol en est à son troisième jour de baisse, l’Ibex perdant 8 800 points et mettant en péril les gains accumulés au cours de la semaine.

Les cours des actions des six sociétés de l’Ibex ont subi un nouveau revers. Bankinter a perdu 4,7 % ; BBVA, 4,2 % ; Sabadell, 4,2 % ; Unicaja, 3,9 % ; Santander, 3,1 % et CaixaBank, 3 %.

L’un des protagonistes de la séance est Cellnex, après que Chris Hohnse, qui est devenu le principal actionnaire en augmentant sa participation au capital de 7,08 % à 9,03 %, a exigé la réorganisation de son conseil d’administration. Le responsable du fonds spéculatif activiste TCI souhaite que le président et deux administrateurs démissionnent en raison de l’absence de progrès dans la recherche d’un nouveau PDG. Les actions de Cellnex surperforment avec des gains de 1,9 % des baisses généralisées du marché sélectif espagnol.

Les autres bourses européennes affichent des baisses de l’ordre de 2 %. Les banques sont à nouveau au centre de l’attention des investisseurs, qui ne parviennent pas à calmer leurs nerfs après les dernières interventions des banques centrales. Dans le Dax allemand, la chute de 10 % de la Deutsche Bank a entraîné dans sa chute d’autres institutions telles que Commerzbank (-5,2 %), BNP Paribas (-5 %), Société Générale (-5,7 %) et ING (-4 %).

Les doutes sur les actions ont conduit les investisseurs à se réfugier sur le marché obligataire. Aujourd’hui, les achats sont à l’ordre du jour avec pour conséquence une baisse des rendements. Le rendement du bund allemand est tombé à 2,10 % et celui de l’obligation espagnole à dix ans à environ 3,20 %. Aux États-Unis, le rendement de l’obligation à dix ans se situe autour de 3,35 %.

Le dollar, qui a fortement réagi aux messages de la Fed, reprend ses positions. L’euro revient à 1,07 dollar, après avoir dépassé 1,09 dollar cette semaine, tandis que la livre s’échange à 1,22.

Malgré la remontée du dollar, le prix de l’or touche les 2000 dollars l’once. Le bitcoin termine la semaine aux alentours de 28 000 dollars.

Source : Expansion

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